La partie ghanéenne du projet de coopération numérique mondiale sur le biogaz (DiBiCoo) vient d’être lancée à Accra au cours d’un atelier auquel ont pris part les autorités ghanéennes, les acteurs privés ainsi que les partenaires techniques et financiers du projet.
Développer le marché du biogaz au Ghana. C’est l’un des objectifs du projet de coopération numérique mondiale sur le biogaz (DiBiCoo) qui a été lancé récemment à l’échelon local au Ghana. Il s’agit d’une initiative de l’Union européenne qui intervient dans le cadre de son programme European Union Horizon 2020 Social Challenge, qui regroupe les priorités politiques « et répond aux principales préoccupations partagées par les citoyens en Europe et ailleurs ».
La partie ghanéenne du DiBiCoo a été lancée à Accra au cours d’un atelier des parties prenantes au projet : les responsables du ministère ghanéen de l’Énergie, de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) qui est l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, de l’Association ghanéenne du biogaz, du Conseil de recherche scientifique et industrielle (Csir) de l’association Safisana, ainsi que le Réseau consultatif sur le financement privé (Pfan).
Le PFAN est géré par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et le Partenariat pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (REEEP). Plusieurs entreprises de service publiques ont également assisté au lancement du DiBiCoo. C’est le cas de Zoomlion qui gère les déchets dans les villes ghanéennes ou encore la Sewerage Systems Ghana qui s’occupe des eaux usées.
Une plateforme numérique pour l’échange d’informations sur le biogaz
Au Ghana, le DiBiCoo sera mis en œuvre sur une période de trois ans. Le projet sera mis en œuvre l’Institut pour l’énergie durable et les solutions environnementales (Isees) du Ghana et un consortium de 12 autres partenaires sous la coordination de la GIZ. Dans le cadre du DiBiCoo, une plateforme sera créée pour connecter les acteurs du marché du biogaz.
« La plateforme numérique en ligne facilitera l’échange d’informations sur les technologies européennes disponibles et adaptables ainsi que sur les conditions-cadres, les opportunités de marché, les besoins de recherche, les possibilités de financement et les idées de projets dans les pays importateurs potentiels, dont le Ghana », explique Mutala Mohammed, directeur de programme de l’unité Bioénergie de l’Isees et chercheur au Csir.
Globalement, le DiBiCoo facilitera la coopération entre les acteurs de l’industrie du biogaz en Europe, avec les acteurs des pays en développement et émergents. « La mise en œuvre impliquera la cartographie de tous les acteurs du secteur du biogaz au Ghana, y compris les développeurs de projets, les municipalités, les industries, les transformateurs de matières premières, les producteurs de matières premières, les fournisseurs de technologies et les institutions financières », indique Mutala Mohammed. Le projet permettra aussi le développement d’au moins cinq projets de biogaz dans les pays ciblés en tant que « projet pilote » jusqu’au stade de l’investissement.
Jean Marie Takouleu
