Le Ghana souscrit au mécanisme régional de soutien à la liquidité (RLSF). Cette initiative de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA), de l’Agence allemande de développement (KfW) et de l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (Norad) vise à soutenir les investissements des producteurs indépendants d’électricité (IPP). Concrètement, ce produit financier est conçu pour faire face aux risques de liquidité à court terme auxquels sont confrontés les IPP qui vendent de l’électricité aux services publics.
Selon l’ACA, ce mécanisme permet aux projets d’atteindre leurs clôtures financières. « Grâce au protocole d’accord, les IPP du Ghana bénéficieront du RLSF, qui a été créé pour aider à lutter contre le changement climatique et attirer les investissements en soutenant les projets d’énergie renouvelable dans les pays membres de l’ACA et protéger les IPP contre le risque de retards de paiement de la part des distributeurs publics », indique cette institution financière basée à Nairobi.
Le soutien aux producteurs indépendants d’électricité
Le mécanisme RLSF devrait accompagner le Ghana dans le développement de son secteur de l’énergie. La demande en électricité du pays augmente de 10% par an, alors que le Ghana veut accélérer le développement de son industrie. Selon Power Africa, le pays affiche une capacité installée de 5 300 MW, c’est-à-dire deux fois la capacité installée d’un pays comme le Côte d’Ivoire, soit 2 229 MW. Cette électricité est produite par des centrales hydroélectriques et des centrales thermiques.
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Mais le pays poursuit la diversification de son mix électrique à travers notamment le solaire dont les premières centrales ont été mises en services ces dernières années. Le Ghana exporte ses excédents de production d’électricité vers le Bénin, le Togo et le Burkina Faso. Parallèlement, le Ghana figure parmi les pays les plus électrifié d’Afrique subsaharienne avec un taux de 86,63 % pour une population estimée par la Banque mondiale à 31 millions d’habitants en 2020.
Accra veut atteindre l’accès universel à l’électricité en misant sur les énergies renouvelables. « Toutefois, l’une des principales contraintes à cette vision est l’accès à une électricité fiable et rentable, ainsi que le déficit financier actuel du secteur. Le RLSF sera donc disponible pour alléger le fardeau financier de l’entreprise de service public Electricity Company of Ghana (ECG), à qui l’on demande souvent de fournir des garanties pour des instruments de liquidité similaires dans le cadre de contrats d’achat d’électricité (CAE) », indique l’ACA.
Jean Marie Takouleu