Les premiers fruits du Climate Chance Summit Africa-2019, qui se tenait récemment au Ghana sont déjà visibles. Réunis pour trois jours de réflexion sur l’avenir du climat en Afrique, les experts ont dressé des résolutions à mettre en œuvre pour avoir plus d’impact sur le terrain dans la préservation du climat en Afrique.
La seconde édition du Climate Chance Africa Summit s’est tenue du 16 au 18 octobre 2019 à Acra, au Ghana. Un texte a été élaboré au lendemain du sommet d’Accra. Ce document interpelle les États africains pour la création d’un environnement plus favorable à l’action locale vis-à-vis du climat. Il propose également une nouvelle approche qui prévoit la réévaluation des engagements pris par chaque pays pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en fonction des contributions déterminées au niveau local. Dans la déclaration, les participants ont également plaidé pour l’établissement d’un programme de préparation local et régional. Ce programme devra permettre de renforcer les capacités des villes et gouvernements africains ainsi que des acteurs non étatiques afin de mieux les préparer au rencontres internationales. Par exemple, ils seront équipés pour soumettre aux institutions financières des projets éligibles.
En marge de cet évènement s’est tenue la conférence de la Convention des Maires pour l’Afrique subsaharienne (CoM SSA). Les travaux ont porté sur le thème « Vers l’institutionnalisation de l’action locale pour le climat et l’accès au financement. » La conférence a été initiée dans le but d’inspirer et de permettre aux décideurs politiques, aux donateurs, aux gouvernements locaux et aux acteurs clés de la mise œuvre de la CoM SSA d’accroitre le rythme et l’échelle du changement transformationnel et de la mobilisation des villes .
Une conférence pour quatre messages clés
Au sortir des assises de la CoM SSA le 16 octobre 2019, une série de décisions ont été prises par les participants en vue d’une meilleure action dans le secteur climatique en Afrique. Premièrement, il faudra corriger le déséquilibre observé jusqu’à présent dans le financement des mesures prises face aux changements climatiques. Une mesure qui devrait permettre au continent de réaliser ses plans d’action en matière de lutte contre le changement climatique. Deuxièmement, les participants ont résolu de faire du Ghana le centre climatique africain et de travailler à améliorer de la localisation des contributions nationales déterminées. Troisièmement, Le Climate Chance Summit Africa deviendra la conférence de préparation pour les COP. Cette posture permettra à cet évènement de servir de cadre de formulation des messages et des recommandations qui seront présentées à des niveaux plus élevés (COP). Et, last but not least : travailler à garantir l’accès au financement climatique au niveau local.
Luchelle Feukeng