GHANA : le FVC et Hatof forment la société civile aux questions climatiques

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GHANA : le FVC et Hatof forment la société civile aux questions climatiques ©BOULENGER Xavier/Shutterstock

Au Ghana, le Fonds vert pour le climat (FVC) octroie 442 000 dollars pour la formation des organisations de la société civile en matière climatique. C’est une initiative de la fondation Hatof spécialisée dans la protection de l’environnement.

Les récentes inondations ayant causé 3 000 sans-abris dans la ville côtière de Keta au Ghana font réfléchir sur les questions climatiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Dans ce sillage, la fondation Hatof a lancé un projet pour la formation des organisations de la société civile en matière climatique. Une initiative qui bénéficie déjà d’un appui du Fonds vert pour le climat (FVC) à hauteur de 442 000 dollars.

Le financement octroyé permettra le renforcement des compétences des organisations de la société civile pour atteindre des niveaux de pollution plus faibles, et une meilleure résilience face aux effets du changement climatique au Ghana. Selon la fondation Hatof créée en 2001, il sera question pour ces plateformes d’élaborer et mettre en œuvre des projets et des programmes de développement à faible intensité de carbone, compatibles avec le climat.

Le FVC lancé en 2010 sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU) et basé en Corée du Sud s’est fixé l’objectif de maintenir l’élévation moyenne de la température de la planète en dessous de 2°C. En février 2016 par exemple, le FVC a mobilisé près de 10,2 milliards de dollars de capitaux auprès 42 pays pour financer des projets d’adaptation et d’atténuation dans les pays en développement. Ces financements ont été alloués principalement aux secteurs de l’énergie, des transports, de l’agriculture, ainsi que la préservation des forêts.

Au Ghana, l’eau et l’agriculture sont les principaux secteurs qui paient les frais du dérèglement climatique du fait de la proximité du désert du Sahara. Cependant, les autorités ghanéennes implémentent des stratégies d’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique.

Intensifier l’action climatique localement

En 2020, le gouvernement ghanéen a entamé l’élaboration d’un plan national d’adaptation afin de réduire la vulnérabilité du pays aux impacts du changement climatique. Le plan qui s’étend jusqu’en 2080 guidera l’action publique et sera mis en œuvre avec l’appui du Fonds vert pour le climat.

Le gouvernement a implémenté le concept de Village climato-intelligent. Sur un tel site, les agriculteurs travaillent avec des chercheurs et d’autres partenaires locaux pour tester un portefeuille de technologies et pratiques intelligentes face au climat. Les projets sont mis en œuvre de manière intégrée afin de réaliser les avantages de l’agriculture intelligente face au climat, entre autres la productivité, l’adaptation et l’atténuation.

Lire aussi-GHANA : à Accra, l’Afrique cogite sur un meilleur accès à la finance climatique

Aussi, le Ghana a rejoint en 2015 de l’Alliance pour l’Agriculture intelligente face au Climat, lancée au Mali en partenariat avec la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le mécanisme vise à améliorer l’adaptation et la résilience aux changements climatiques, contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la région.

Benoit-Ivan Wansi

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