Plus de 233 millions d’euros viennent d’être débloqués par le gouvernement du Ghana pour la mise en œuvre du projet d’eau potable de Tamale et Damongo au nord du pays.
Bonne nouvelle pour les populations des villes de Tamale et Damongo situées dans le nord du Ghana. Le gouvernement vient de débloquer 233 millions d’euros pour améliorer l’accès à l’eau potable dans les deux villes. « Ce nouveau projet vise à remédier à la pénurie d’eau pour Tamale, Damongo et les communautés environnantes ainsi qu’à atteindre l’objectif du gouvernement ghanéen de l’eau pour tous à l’horizon 2030 », a indiqué Kojo Oppong Nkrumah, le ministre ghanéen de l’Information.
Il est prévu de construire une prise d’eau sur la rivière Volta Blanche qui traverse le Ghana et le Burkina Faso. Le gouvernement ghanéen souhaite aussi la construction d’une nouvelle usine d’eau potable et d’une station de pompage, ainsi que l’installation d’une ligne électrique spécialisée pour alimenter les futures installations.
Plus de 800 000 personnes touchées
Selon Kojo Oppong Nkrumah, le projet d’eau potable de Tamale et Damongo implique également « l’amélioration de la gestion des ressources en eau par la mise en place et la pose de nouveaux réseaux de distribution primaires, de matériel de raccordement des services et la formation du personnel ». Ce renforcement des capacités de fourniture d’eau potable concerne le personnel de Ghana Water Company. L’entreprise publique devrait d’ailleurs disposer de nouveaux locaux dans le district de Tamale grâce au financement de 233 millions d’euros alloué par le gouvernement.
Le financement du projet d’eau potable est assuré grâce à un prêt obtenu auprès de la Deutsche Bank, la plus importante banque d’Allemagne. Le gouvernement estime que le projet bénéficiera à 800 000 personnes dans les villes ciblées et leurs localités satellites.
La ville où les populations attendent projet avec le plus d’impatience est sans doute Tamale, peuplée de plus de 350 000 personnes. C’est la troisième ville du Ghana par sa population, la deuxième par la taille du territoire et la troisième par son développement économique. La croissance démographique y est très forte, mais la modernisation des infrastructures ne suit pas toujours. Selon le ministre ghanéen de l’Information Kojo Oppong Nkrumah, les infrastructures d’eau potable de la ville datent du début des années ‘70. Les travaux d’extension ont été réalisés au niveau du réseau de distribution en 2008.
Selon les acteurs du secteur de l’eau de la ville de Tamale, dans certaines banlieues, l’eau coule du robinet seulement tous les deux ou trois jours. Et comme dans de nombreuses villes en Afrique, les populations sont obligées de se rabattre sur les puits.
Jean Marie Takouleu
