Au Ghana, le gouvernement souhaite améliorer la gestion des déchets électroniques. Environ 215 000 tonnes de ces déchets, très encombrants, arrivent au Ghana chaque année en « provenance de l’Europe et des États-Unis », selon le rapport (2015) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). À défaut de stopper l’entrée de ces déchets dans le pays, le gouvernement ghanéen souhaite les valoriser. Ainsi, les autorités ont lancé récemment le projet « Recyclage et élimination des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le respect de l’environnement ». Dans sa première phase, le gouvernement financera la construction d’un centre. Dans cette installation seront achetés les déchets électroniques auprès des collecteurs informels ou de particuliers. Ces appareils électroniques usagers seront ensuite triés.
« Le projet offre aux collecteurs ou aux ferrailleurs, un prix pour quatre types de déchets électroniques éligibles. Le montant que nous proposons se situe légèrement au-dessus de la valeur du marché pour chaque type de déchet électronique. Nous souhaitons mettre en place un mécanisme d’incitation à la collecte, au démantèlement, au recyclage et ou à l’élimination rationnels des déchets électroniques et ainsi réduire les dommages causés sur l’environnement et la santé humaine », indique Kweku Afriyie, le ministre ghanéen de l’Environnement, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation.
Un projet financé par la KfW à hauteur de 20 millions d’euros
La future usine de collecte et de tri des déchets électroniques devrait entrer en service en juin 2021. La phase 2 du projet « Recyclage et élimination des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le respect de l’environnement » sera ensuite lancée. Elle concernera notamment la mise en place d’un système national durable de recyclage des déchets électroniques dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
Chaque phase du projet de gestion des déchets électroniques coûtera 10 millions d’euros, soit un montant global de 20 millions d’euros. Les fonds proviendront de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), la banque allemande de développement.
Inès Magoum