Le Ghana poursuit ses efforts en faveur de la gestion durable des déchets plastiques. Ainsi, le ministère ghanéen de l’Environnement, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (Mesti) envisage de contraindre les producteurs d’emballages plastiques à prendre en charge les déchets issus de leurs activités. Aussi bien les déchets produits pendant le processus de fabrication, que ceux jetés dans les rues par le consommateur.
La loi dont la promulgation est prévue prochainement viendra remplacer le régime actuel qui est volontaire, pour rendre le principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP) obligatoire au Ghana. Selon ce principe, toute entreprise qui produit des déchets doit en être responsable.
Et au Ghana, cette responsabilité devra être matérialisée par la mise en place de centres de collecte et de recyclage des plastiques usagés. Le but est d’atteindre des niveaux de collecte et de recyclage plus élevés en vue de l’élimination pure et simple du plastique dans les rues, « et nous comptons sur un soutien juridique pour y parvenir », explique Lydia Essuah, directrice de la politique, de la planification, du suivi et de l’évaluation du Mesti. « Actuellement au Ghana, quelque 120 entreprises fabriquent plus de 52 000 tonnes de plastiques par an », ajoute la responsable.
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Outre la réduction de la pollution, la promulgation du nouveau cadre juridique visant à obliger les entreprises qui utilisent des emballages en plastique à assumer une part de responsabilité dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques, la loi permettra d’améliorer la filière du recyclage au Ghana. À en croire le Forum économique mondial (FEM), sur les près de 840 000 tonnes de déchets plastiques produits chaque année au Ghana, à peine 9,5 % sont collectés pour être recyclés.
Inès Magoum