L’Association internationale de développement (IDA), une filiale du groupe de la Banque mondiale vient d’accorder un prêt de 125 millions de dollars au gouvernement du Ghana pour la mise en œuvre d’un projet d’eau potable et d’assainissement dans le grand Accra et la zone métropolitaine du grand Kumasi (GKMA). Il bénéficiera à 550 000 personnes aux revenus modestes.
Le gouvernement du Ghana vient de recevoir le soutien de la Banque mondiale dans le cadre de son Projet d’assainissement et d’approvisionnement en eau de la grande région métropolitaine d’Accra (Gama SWP). À travers l’Association internationale de développement (IDA), la banque débloque 125 millions de dollars pour la mise en œuvre de ce projet dont l’objectif est l’amélioration de l’accès à l’assainissement et à l’eau potable dans la région métropolitaine d’Accra (Gama) et la région métropolitaine de Kumasi (GKMA), en mettant l’accent sur les communautés à faibles revenus.
Selon l’IDA, le financement du Gama SWP contribuera également à renforcer la gestion des services d’assainissement dans la Gama et la GKMA. Il permettra de fournir de l’eau, des installations sanitaires et d’hygiène aux écoles et aux établissements de santé ; ainsi qu’à promouvoir le lavage des mains, un geste barrière pour éviter la propagation de nombreuses maladies contagieuses.
L’extension du réseau d’eau potable
Dans le cadre du Gama SWP, le gouvernement ghanéen prévoit l’extension du réseau de distribution d’eau potable dans le grand Accra et le grand Kumasi. Il faudra poser 120 km de nouvelles canalisations devant permettre le raccordement de 10 000 ménages à revenus faibles. Au moins 300 000 personnes seront ainsi approvisionnées en eau potable. Cette composante soutiendra également l’amélioration de l’efficacité opérationnelle de la Ghana Water Company Limited (GWCL) et entreprendra des activités de réduction des pertes de revenus dans certaines zones opérationnelles du grand Accra.
Le volet « assainissement » permettra la construction de 42 000 latrines dans les deux villes, c’est-à-dire 12 000 toilettes pour le grand Accra et 30 000 dans le grand Kumasi. Dans les écoles et les centres de santé, 150 unités d’installations sanitaires seront construites. « En encourageant l’utilisation de pratiques d’assainissement et d’hygiène sûres, le projet existant a permis aux communautés vulnérables de lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19. Si des résultats encourageants ont été obtenus jusqu’à présent, il reste encore beaucoup à faire pour relever les défis qui subsistent et assurer une couverture universelle durable d’ici à 2030 », affirme Yitbarek Tessema, spécialiste principal de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement à la Banque mondiale.
Le projet permettra également l’amélioration de la coordination entre les principaux organismes et le renforcement des capacités et des performances de la GWCL et des assemblées métropolitaines et municipales en améliorant la gestion des eaux usées, en s’attaquant aux problèmes de pollution et de changement climatique.
Jean Marie Takouleu
