L’Université des mines et de la technologie (UMaT) de Tarkwa, au Ghana a présenté récemment son plan de gestion durable des plans d’eau pollués par les entreprises minières dans le pays. L’UMaT propose de larguer des barres de fer dans les plans d’eau pour fixer et écraser les particules polluantes. Ce procédé est proposé au moment où le Ghana renforce la lutte contre l’exploitation minière illégale.
Au Ghana, la lutte contre l’exploitation minière illégale pourrait connaitre un tournant grâce à l’Université des mines et de la technologie (UMaT) de Tarkwa. L’établissement située dans la région Occidentale a développé un procédé pour accélérer la dépollution des plans d’eau du.
La démarche de l’UMaT est simple. Dans chaque plan d’eau pollué par des activités minières illégales, l’université suggère de larguer de grandes quantités de fer. Ce métal permettra de fixer, puis d’écraser les particules polluantes directement dans l’eau. « Cette solution, respectueuse de l’environnement serait capable de fixer les particules qui polluent les plans d’eau dans un délai d’environ un mois. Nous avons testé ce procédé sur un petit cours d’eau à Tarkwa et il s’est avéré efficace pour éliminer les particules polluantes », affirme Richard Kwasi Amankwah, le vice-chancelier de l’UMaT.
La préservation des ressources en eau et forestières
Le procédé de l’UMaT contribuera également à la préservation des animaux aquatiques. Parmi les plans d’eau les plus pollués du Ghana, figurent les rivières Pra, Daboase, et Ankobra dans la région Occidentale du pays, ainsi que la rivière Birim dans la région Oriental du Ghana.
Les activités minières illégales sont aussi l’une des causes de la dégradation des sols au Ghana. Selon Emmanuel Agyemang Dwomoh le directeur général adjoint chargé de l’agronomie et du contrôle de la qualité au Ghana Cocoa Board (COCOBOD), plus de 5 000 hectares de terres cacaoyères ont été détruits récemment dans la région du Nord-Ouest du pays à cause des activité minières. Emmanuel Agyemang Dwomoh a fait le point sur le situation en marge de la deuxième journée du dialogue consultatif national sur l’exploitation minière à petite échelle.
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Face à l’urgence de la situation, le gouvernement du Ghana a interdit, dès le 30 avril 2021, l’exploitation minière dans les réserves forestières et les plans d’eau. Le ministre ghanéen des Terres et des Ressources naturelles, Samuel A. Jinapor a remis récemment aux autorités locales, une liste d’entreprises détenant des licences de prospection et/ou de reconnaissance et des droits miniers dans les réserves forestières. Le ministère prévoit ensuite de mettre en œuvre des projets de désensablement et de restaurations des plans d’eau pollués du Ghana.
Inès Magoum