L’entreprise suisse Nek a annoncé son intention de produire 1 000 MW d’électricité à partir de plusieurs parcs éoliens au Ghana. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) estime que la mise en œuvre de ce méga projet est un encouragement à la concrétisation des reformes du gouvernement ghanéen dans le secteur des énergies renouvelables.
Le Ghana pourrait bientôt devenir l’un des principaux producteurs d’énergie éolienne d’Afrique. Cette ambition se concrétise avec l’annonce de l’entreprise suisse Nek de produire 1 000 MW d’électricité dans les prochaines années. Selon ce producteur indépendant d’électricité (IPP), la réalisation de ce méga projet soutiendrait la mise en œuvre de la loi 832 portant sur le développement des énergies renouvelables au Ghana à travers notamment, la création d’un fonds pour faciliter le financement.
Nek compte mettre en œuvre son projet en plusieurs phases. La première devrait permettre de produire 160 MW, et 75 MW pour la seconde phase. L’entreprise helvétique dispose déjà d’importantes concessions au Ghana. Dans la localité d’Amlakpo à plus de 80 km de la capitale ghanéenne Accra, Nek veut construire un parc éolien de 200 MW sur un terrain d’environ 58 km².
Dans la localité d’Ayitepa au sud-est du Ghana, la société développera un projet visant la construction d’un parc éolien de 225 MW. Les études relatives à la construction de cette installation ont commencé depuis 1998. Nek prévoit de vendre le kWh d’électricité produite par le parc éolien d’Ayitepa à l’entreprise publique Electricity Company of Ghana (ECG) à 8,9 centimes de dollars.
La mise en œuvre du méga projet éolien de Nek devrait contribuer à diversifier le mix électrique du Ghana, dominé par l’énergie thermique (près de 2 800 MW) produite grâce à de grandes centrales fonctionnant avec des combustibles fossiles. L’hydroélectricité arrive en deuxième position avec une capacité installée de 1 580 MW selon l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). Mais la production hydroélectrique est fortement impactée par « l’évolution des conditions hydrologiques », notamment la baisse des débits des cours d’eau.
Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest devrait donc s’appuyer sur les sources alternatives comme le solaire et l’éolien pour fournir de l’électricité à ses populations.
Jean Marie Takouleu