MM Rann Luuk Constructions, la société ghanéenne désignée pour la réalisation du projet de réhabilitation du barrage de Vea vient de lancer les travaux. L’objectif est d’améliorer la stabilité de la retenue qui fournit de l’eau pour l’irrigation des plantations rizicoles.
Les travaux commencent sur le barrage d’irrigation de Vea, dans le district de Bongo au Ghana. L’annonce a été faite le 4 mars 2022 par le ministre régional de l’Upper East, Stephen Yakubu. Le projet de réhabilitation de la retenue d’eau est mis en œuvre par MM Rann Luuk Constructions.
Les travaux sont ainsi lancés, 42 ans après la mise en service du barrage, en 1980. Le but est de stimuler l’agriculture pendant les saisons sèches. « Le manque d’entretien du barrage fait qu’aujourd’hui tous les canaux et les latéraux soient endommagés, rendant difficile l’acheminement de l’eau vers les fermes de 4 000 agriculteurs », explique le ministre régional de l’Upper East, Stephen Yakubu.
De l’eau pour l’irrigation de 1 700 hectares de plantations rizicoles
Selon les autorités ghanéennes, MM Rann Luuk Constructions dispose de 30 mois pour restaurer la pente aval érodée du remblai du barrage afin d’améliorer sa stabilité et réhabiliter le réseau de canaux d’irrigation. L’entreprise réalisera également des travaux de drainage, construira les routes agricoles ainsi que la clôture du périmètre de la zone irrigable. Ce qui fera passer la capacité d’irrigation du barrage à environ 1 700 hectares de plantations rizicoles contre 850 hectares actuellement dans plusieurs communautés notamment Vea, Bongo-Nyariga, Yorogo, Dindubisi, Bolgatanga, Zaare, Yikene, Gowrie et Sumbrungu. La Ghana Irrigation Development Authority (Gida) du ministère ghanéen de l’Alimentation et l’Agriculture supervise le projet, qui fournira également de l’eau potable aux populations.
À travers ce projet, le gouvernement ghanéen veut également réduire les importations de riz. Selon nos confrères de Ghana News Agency, le Ghana aurait dépensé un total de 6 874 milliards de cédis ghanéens (près de 974 millions de dollars) pour l’importation de riz de 2017 à 2020. Pour atteindre cet objectif, la collaboration des agriculteurs est indispensable. « Les chefs des communautés et les agriculteurs de l’Upper East ont été invités à protéger le barrage qui sera remis en service dans deux ans et demi, en plantant des arbres autour des rives de la rivière Yarigatanga sur laquelle l’ouvrage a été construit. Cette démarche devrait empêcher que des structures ne jaillissent dans le bassin versant du barrage », indique le Conseil régional de coordination de l’Upper East.
Inès Magoum