La construction du barrage polyvalent de Pwalugu dans la région du Haut Ghana oriental, au nord du pays, sera lancée en novembre 2019. Construit par Sinohydro, ce barrage servira à produire de l’électricité, de l’eau potable et à irriguer des plantations.
Le président de la République du Ghana, Nana Akufo-Addo, se rendra dans le district de Talensi, région du Haut Ghana oriental pour la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction du barrage polyvalent de Pwalugu. Le vice-président Mahamudu Bawumia, qui s’est exprimé récemment sur le sujet, a indiqué que le lancement des travaux interviendrait au mois de novembre 2019.
Les travaux seront exécutés par l’entreprise chinoise Sinohydro qui construit déjà plusieurs barrages en Afrique. L’entreprise, qui emploie plus de 127 000 personnes dans le monde, prévoit d’élever le barrage de Pwalugu à une hauteur de 165 m, sur la rivière White Volta. Il disposera d’un réservoir retenant l’eau sur une superficie de 350 km2. En contrebas du barrage, Sinohydro construira une centrale hydroélectrique équipée de deux turbines. Elles disposeront d’une capacité cumulée de 60 MW et d’une puissance continue ferme de 16,5 MW.
Un barrage pour l’irrigation et l’eau potable
L’électricité produite à partir du barrage de Pwalugu sera évacuée via une ligne de haute tension de 15 km jusqu’à une sous-station déjà existante. Et c’est là qu’elle intégrera le réseau national. Une fois cette partie du projet terminée, il faudra construire une prise d’eau dans le réservoir du barrage, afin que la ressource pompée à cet endroit puisse alimenter les systèmes d’irrigation dans le nord du Ghana.
Le gouvernement estime que le barrage polyvalent de Pwalugu servira à irriguer au moins 25 000 hectares de plantations. Elles produiront essentiellement les céréales comme le riz et le maïs. La production du riz est estimée à 117 000 tonnes et celle du maïs à 49 000 tonnes par an. Avec ce barrage, les agriculteurs seront désormais en mesure de cultiver des tomates, de la patate douce, du poivron et des oignons tout au long de l’année. Il servira également à produire de l’eau potable pour les populations vivant en aval de l’infrastructure.
De plus, « la construction du barrage, qui est à l’étude depuis l’indépendance, est devenue impérative en raison des inondations annuelles et des décès qui surviennent dans les zones situées à l’intérieur de la voie d’écoulement du barrage de Bagre en amont du Burkina Faso », indique Mahamududu Bawumia. Le projet de barrage de Pwalugu nécessitera un investissement de 300 millions de dollars. Il reçoit le soutien de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (AFD).
Jean Marie Takouleu