L’entreprise chinoise Sinohydro vient de lancer la construction du barrage polyvalent de Pwalugu dans le nord du Ghana. Il sera adossé à une centrale solaire photovoltaïque de 50 MWc.
Le président de la République du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, vient d’effectuer un déplacement à Talensi. Il était dans ce district du nord du pays pour la cérémonie de pose de la première pierre du projet de barrage polyvalent de Pwalugu, l’un des plus grands projets de développement réalisé depuis plusieurs décennies dans le nord du Ghana.
Le contrat de construction de cette importante retenue d’eau a été confié à Sinohydro, le géant chinois de l’énergie hydraulique. L’entreprise, qui emploie plus de 127 000 personnes dans le monde, prévoit d’élever le barrage de Pwalugu à une hauteur de 165 m, sur la rivière White Volta. L’ouvrage disposera d’un réservoir retenant l’eau sur une superficie de 350 km2. En contrebas du barrage, Sinohydro construira une centrale hydroélectrique équipée de deux turbines. Elles afficheront une capacité cumulée de 60 MW et une puissance continue ferme de 16,5 MW.
Une centrale soutenue par un parc solaire
Dans son discours à l’occasion, en présence de nombreuses autorités traditionnelles du nord du Ghana, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a fait savoir que la centrale hydroélectrique de Pwalugu serait soutenue par une autre source d’énergie renouvelable. Il s’agit d’une centrale solaire photovoltaïque qui affichera une capacité de 50 MWc.
« La centrale hydroélectrique de 60 MW et la centrale solaire formeront le tout premier système hybride hydro-solaire du Ghana. Les deux technologies se complètent pour fournir une alimentation électrique fiable et stable au réseau national », explique le chef de l’État ghanéen. Aucune autre information n’a été donnée sur la construction de la future centrale solaire. Mais elle devrait certainement être livrée en même temps que l’ensemble du système hydroélectrique, c’est-à-dire dans 50 mois.
Un projet pour doper aussi l’agriculture
Le barrage polyvalent de Pwalugu sera d’une importance capitale pour le nord du Ghana. Il devrait également permettre de développer l’agriculture locale très dépendante des conditions climatiques. Selon le gouvernement ghanéen, l’eau pompée dans le réservoir permettra aussi d’alimenter un système d’irrigation capable de desservir 25 000 hectares de plantations.
« Avec des millions de dollars dépensés annuellement en importations de riz, au milieu d’une abondance de terres fertiles, ce projet a le potentiel d’augmenter la production annuelle de riz dans le pays, jusqu’à 117 000 tonnes, réduisant alors les importations de riz de 16 % », explique le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.
Le projet, qui nécessitera un investissement d’un 993 millions de dollars, bénéficiera à 15 000 personnes vivant de l’agriculture dans le nord du Ghana. Dans sa phase de construction, le projet devrait employer 2 200 personnes.
Jean Marie Takouleu