L’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE) signent un accord de subvention d’une valeur de 44,7 millions d’euros avec le gouvernement ghanéen. Ce financement permettra la construction et la réhabilitation de 35 systèmes d’irrigation dans le nord du pays, en réponse à la sécheresse.
L’accord de subvention a été signé le 31 mars 2022 entre Ken Ofori-Atta, le ministre ghanéen des Finances, le directeur pays de l’AFD, Christophe Cottet et Jutta Urpilainen, la commissaire européenne chargée des partenariats internationaux. Le financement de 44,7 millions d’euros servira à la mise en œuvre du projet de gestion de l’eau dans l’agriculture (AWMP) au Ghana. Quelque 39,7 millions d’euros sont alloués par l’UE et 5 millions d’euros par l’AFD.
Le ministère ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture (MoFA) et la Ghana Irrigation Development Authority (Gida) mettent en œuvre le projet. Le but est d’améliorer l’approvisionnement en eau de 6 000 petits exploitants agricoles dans le nord du pays à travers la construction et la réhabilitation de 35 systèmes d’irrigation. Ils permettront de passer de l’agriculture pluviale à l’agriculture irriguée, en réponse à la sécheresse.
Réduire l’insécurité alimentaire
Les futurs systèmes couvriront une superficie de 1 000 hectares. Parmi eux, 15 seront approvisionnés par des barrages en terre, neuf par l’eau pompée de la rivière Volta Noire et 11 systèmes par des forages. Le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture et la Gida fourniront également 1 300 hectares de terres irriguées aux petits exploitants dans le nord du Ghana. Les futures infrastructures d’irrigation seront gérées par des associations d’utilisateurs d’eau (WUA), sous la supervision de la Gida.
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Outre le développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement, « ce projet permettra de produire toute l’année et de garantir la sécurité alimentaire pour tous », indique Anne-Sophie Avé, l’ambassadrice de France au Ghana. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), en 2020, 21 000 personnes ont souffert d’insécurité alimentaire dans le pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier dans le nord où 90 % des ménages dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. Selon l’organisation, cette situation s’explique par le fait que la région n’enregistre qu’une seule saison des pluies, contrairement au sud, qui en connaît deux. Le projet AWMP créera également des opportunités d’emplois dans le secteur de l’agriculture.
Inès Magoum
