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GOLFE DE GUINÉE : une région confrontée à la pire marée noire de l’histoire

GOLFE DE GUINÉE : une région confrontée à la pire marée noire de l’histoire©A_Lesik/Shutterstock

Les communautés ouest-africaines victimes de pollution pétrolière ont désormais de quoi illustrer leurs plaintes. Les études d’images satellitaires réalisées par VisioTerra démontrent que leur région subit une marée noire perpétuelle. La société française indépendante spécialisée dans le conseil scientifique pour l’observation de la terre, n’est pas du tout modeste dans ses estimations. Selon elle, il s’agit de la pire marée noire de l’histoire. Une marée noire supérieur à celle de l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon, en avril 2010, dans le golfe du Mexique (au sud-est de l’Amérique du Nord), qui s’était traduit par le déversement en mer, de 4 millions de barils (soit 632 millions de litres de pétrole), selon le bilan définitif de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).

VisioTerra  est parvenu à ce constat après avoir analysé un total de 3644 images radar Envisat, collectées entre 2002 et 2012 au-dessus de 17 zones économiques exclusives (ZEE) du golfe de Guinée. L’organisme a ainsi identifié jusqu’à 18 063 nappes de pétrole regroupées en trois classes. Les marées noires sur les plates-formes, les marées noires sur les navires et les suintements de pétrole.

Marée noire à Étimboué, au Gabon

Les révélations de Visio Terra viennent confirmer les craintes jadis émises par des scientifiques et environnementalistes sur la gravité du risque de marée noire dans le golfe de Guinée. Partagée par 11 pays situés essentiellement en Afrique de l’ouest, la région compte beaucoup de plateformes pétrolières en mer, et ses réserves en pétrole sont parmi les plus importantes du monde.

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L’un des points actuels de contestation populaire contre des marées noires nées des activités de l’industrie pétrolière se trouve à Étimboué à l’ouest du Gabon. Le village est victime d’un désastre écologique. Dans une alerte lancée sur internet en décembre 2020, les habitants de cette localité présentent la marée noire et les écoulements d’hydrocarbures, qui ont pollué eaux et terres, rendant l’agriculture et la pêche, quasi impraticable.

Boris Ngounou

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