En retard dans la fourniture de services d’assainissement de qualité, en moyenne 71,7 % en milieu urbain et 52,6 % en zone rurale, le Sénégal a fort espoir quant au succès du nouveau Projet d’amélioration de la gouvernance du sous-secteur de l’assainissement (SanGov), mis en œuvre depuis le 13 juin 2024 par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement et financé par la Fondation Bill & Mélinda Gates à hauteur de 18 millions de dollars.
« Accéder à des services d’assainissement sûrs est essentiel pour tout le monde, mais permet aussi de résoudre les problèmes liés à l’environnement, à préserver la santé ainsi que la dignité humaine. Car aujourd’hui encore, 12 % de Sénégalais défèquent en plein air », a indiqué Cheikh Tidiane Diéye, le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement lors du lancement du SanGov.
La mise à l’échelle des initiatives à la base
Outre la défécation en plein air, les autres défis sont l’insuffisance de systèmes d’assainissement appropriés et des politiques d’assainissement peu efficaces. Le SanGov vise à répondre à ces défis par une série d’initiatives stratégiques, l’amélioration du cadre juridique à la mise en œuvre d’une phase pilote de police de l’assainissement et révision des textes, le renforcement du suivi des performances avec la mise en place d’outils de gestion et de suivi de la qualité du service, la coordination des acteurs avec la restructuration et déconcentration du cadre de concertation et d’échange des acteurs du sous-secteur de l’assainissement (CCEA), et le renforcement des capacités avec la formation des parties prenantes de l’assainissement.
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Le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Diéye a insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux et de la mobilisation de toutes les parties prenantes. Fleuron des initiatives et des innovations, la communauté du Sénégal a été invitée à innover davantage pour soutenir les efforts du gouvernement, dont l’ambition est de garantir l’accès à des services d’assainissement de qualité à l’ensemble de ses populations d’ici à 2030.
Inès Magoum