Entre 2023 et 2028, le gouvernement de la Guinée obtiendra 26,5 millions d’euros mobilisés par l’Union européenne (UE) auprès de plusieurs partenaires au développement. Le financement destiné à la formation des jeunes aux pratiques de développement durable contribuera à la préservation des écosystèmes et la réduction du chômage dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
En Guinée, les partenaires au développement veulent accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. C’est dans ce cadre que le gouvernement guinéen a signé récemment un accord de financement d’une valeur de 26,5 millions d’euros (environ 233,3 milliards de francs guinéens) avec l’Union européenne (UE) représentée en Guinée par Juan José Villa Chacon.
Ce financement permettra la formation des jeunes au cours des cinq prochaines années dans les domaines de l’économie verte et bleue, l’agroécologie, l’énergie propre, l’assainissement, la santé, l’eau et le numérique. Les fonds seront mobilisés par l’UE auprès de l’Agence française de développement (AFD), l’Agence de développement belge (Enabel) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération internationale allemande pour le développement.
« Ce programme d’appui soutiendra la cohérence entre la formation professionnelle et la demande du marché du travail. De ce fait, il fera un focus sur le genre et la mise en place de partenariats avec le secteur privé en vue de favoriser des emplois décents », explique Alpha Bacar Barry, le ministre guinéen de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Accélérer le développement durable
Pour la mise en œuvre des ODD d’ici à 2030, les autorités guinéennes ont amorcé de vastes chantiers dans divers secteurs parmi lesquels l’eau et l’assainissement préconisé par l’ODD6. Il y a par exemple le Projet urbain eau de Guinée (PUEG) lancée en 2020. Ce projet est financé par la Banque mondiale via sa filiale IDA (Association internationale de développement) à hauteur de 30 millions de dollars (269 milliards de francs guinéens). Le projet dont les travaux sont en cours vise à accroître l’accès à des services améliorés d’eau et d’assainissement dans la capitale Conakry et à renforcer la performance opérationnelle de la Société des eaux de Guinée (SEG).
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Le PUEG prévu pour une période de cinq ans cible 730 000 personnes dans la région de Conakry et dans quelques villes environnantes notamment Coyah, Dubreka, et Forécariah. À Conakry, l’initiative permettra essentiellement la réhabilitation des points de captage Kakoulima à travers l’aménagement des ouvrages de prise d’eau, le remplacement de la conduite de transport (9 km) d’eau brute du point de captage de Kitema et le renouvellement du tronçon de la conduite d’eau traitée en fonte grise entre PK43 et Dabompa Forêt. Ces travaux permettront à terme la réalisation de 5 000 nouveaux branchements, ainsi que l’installation de 20 bornes-fontaines.
Benoit-Ivan Wansi