L’espoir renaît autour du fleuve Milo, à l’Est de la Guinée. Les tas d’ordures qui surplombent les berges de ce cours d’eau d’une longueur d’environ 330 km sont en train d’être déguerpis. L’opération a été lancée le 21 juin 2020 par la JKPFM (jeunes de Kankan pour la protection du fleuve Milo). Outre le nettoyage des bordures du fleuve, les membres de l’ONG ont sollicité l’appui du ministère guinéen en charge de l’Environnement à l’effet de sensibiliser les populations riveraines accusées de déverser les déchets aux alentours du fleuve. Les briquetiers qui opèrent le long des rives ont accepté de s’éloigner jusqu’à 50 m des berges du fleuve, car, leur activité est l’un des principaux facteurs de la dégradation du Milo.
La JKPFM sollicite le soutien du président de la République
Les opérations d’assainissement des berges du Milo représentent le premier acte fort de la JKPFM, juste après de sa création en septembre 2019. Elles ont été rendues possibles grâce à un financement de 10 millions de francs CFA (environ 15 245 euros), donné à la jeune ONG par le colonel Mamady Toure de la douane nationale. « Nous lançons un appel pressent à l’ensemble du gouvernement, notamment le Pr Alpha Condé, que nous savons soucieux de ce fleuve. Nous lançons aussi un appel à toutes les bonnes volontés, qu’elles soient natives de Kankan ou pas », affirme Lamine 1 Kaba, le président de JKPFM.
Les efforts entrepris par la JKPFM sont cruciaux pour le fleuve Milo. Cet affluent du fleuve Niger avait déjà perdu sa navigabilité. Le port fluvial de Kankan qui accueillait les navires venant du Mali est aujourd’hui en ruines. Il est également abandonné « parce que le régime du fleuve ne permettait la circulation des navires qu’en saison pluvieuse ». Et encore faut-il que ces navires soient à bases plates, et non-arrondies.
Les ressources halieutiques du fleuve sont également en voie de disparition. La rareté des poissons a rendu quasi absentes les activités de pêche.
Boris Ngounou