Le projet de réalisation de la centrale hydroélectrique de Sendje, en cours en Guinée équatoriale, vient de bénéficier du soutien de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac). Il s’agit d’un financement de près de 122 millions d’euros, soit 80 milliards de francs CFA, octroyé sous forme de prêt au gouvernement équato-guinéen. L’accord entre les deux parties a été signé le 8 juin 2020.
Le financement de la Bdeac permettra aux autorités du pays d’Afrique centrale de poursuivre les travaux de construction du barrage de Sendje, dont le coût global d’élève à environ 467 millions d’euros (plus de 306 milliards de francs CFA). Il est implanté sur la rivière Weller à 40 km à l’est de Bata, une ville portuaire de la Guinée équatoriale. La construction de la centrale a démarré en 2012 et devrait s’achever d’ici la fin de l’année 2020. Les travaux sont exécutés par l’entreprise ukrainienne Duglas Alliance, spécialisée dans la construction d’installations hydroélectriques et industrielles.
La plus grande centrale hydroélectrique du pays
La centrale hydroélectrique de Sendje affichera une capacité de 200 MW. L’ouvrage sera composé de quatre turbines fournies par Alstom de 50 MW de capacité chacune, fournies par Alstom, une entreprise basée en France. Une fois l’installation opérationnelle, elle permettra d’alimenter toutes les villes de la partie continentale de la Guinée équatoriale en énergie « propre » et « durable ». Il s’agit des villes de Bata, de Mbini, de Kogo, d’Añisok, de Mongomo, d’Ebebiyin, etc. Ainsi, la puissance électrique du pays sera portée à 590 MW.
Outre l’amélioration de l’accès à l’électricité, le projet de réalisation de la centrale de Sendje contribuera à la réduction du prix moyen du kW/h, avec un gain substantiel pour les abonnés. Selon la Bdeac, le projet permettra également « d’augmenter le taux de raccordement au réseau électrique de la Guinée équatoriale et de pallier le déficit en électricité qui paralyse la croissance économique du pays en général et de la partie continentale en particulier. La centrale hydroélectrique contribuera enfin à la réduction de la dépendance aux unités de production thermique à fuel, en intégrant les énergies renouvelables dans le système de production d’électricité. Ainsi, l’empreinte carbone de la Guinée Equatoriale sera améliorée et les effets des changements climatiques atténués ».
Inès Magoum