Le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique guinéen et son partenaire indien Avaada Power vont enfin pouvoir fournir de l’électricité, sans interruption, à la capitale Conakry et aux principales villes du pays.
Le gouvernement guinéen et les responsables d’Avaada Power, ont signé ce 17 avril 2018, un Protocole d’accord qui porte sur les études de faisabilité pour la construction de plusieurs centrales solaires d’une capacité totale de 225 MW. La signature de cet accord intervient au terme de 5 jours d’exploration où une délégation d’Avaada Power, composée de son Président et du chef du département ingénierie, a visité les différents sites envisagés, en compagnie du ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Lansana Keita. « Sur la base de ces visites, nous avons confirmé que nous pourrions prendre en charge la mise en œuvre des projets d’une capacité cumulée de 225 MW, à condition que le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique, via EDG (Électricité de Guinée, NDLR), prenne des dispositions pour pouvoir raccorder, distribuer et faire consommer l’électricité générée par ces projets solaires, bien avant la mise en service » précise le président de la compagnie indienne.
Neuf projets identifiés pour une capacité totale de 225 MW
Les ingénieurs d’Avaada Power entendent ainsi construire des centrales solaires sur les sites suivants : Boke (15 MW); Labe (60 MW) ; Mamou (10 MW) ; Dabola (10 MW) ; Pita (10 MW) ; Sougueta (85 MW) ; Kankan (20 MW) ; Siguiri (10 MW) ; et Mandiana (5 MW). La présentation de l’étude de faisabilité, incluant un volet financier, technique et environnemental, aura lieu dans un délai de 4 à 5 mois, date à laquelle sera signée une convention d’achat d’énergie par l’État guinéen à la compagnie indienne. Avaada Power dit pouvoir produire la capacité totale escomptée dans les 18 mois, à compter de cette date.
Ce projet, qui devrait permettre à la Guinée de fournir du courant électrique 24 h sur 24 à Conakry et dans les principales villes du pays, sera vraisemblablement financé dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP) conformément au Plan national de développement économique et social (PNDES) qui prévoit de financer 38,2 % des investissements à travers des PPP, pour lesquels une loi-cadre a été votée en juillet 2017. Un montage qui permet d’avancer à vive allure, en déléguant une mission de service public à une entreprise privée, en faisant porter l’ensemble des risques financiers à la collectivité.
Boris Ngounou