L’Union européenne et la Banque africaine de développement (BAD) ont décidé de soutenir la lutte contre le changement climatique au Niger. À cet effet, elles ont alloué une enveloppe de plus de 67 millions d’euros, qui servira à financer le programme intégré d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC).
La lutte contre le changement climatique prend une autre ampleur en Afrique de l’Ouest. 67,9 millions d’euros seront débloqués dans les prochains jours pour la lutte contre le changement climatique dans le bassin du Niger. C’est le fruit d’un accord de coopération signé le vendredi 7 juin 2019 par la ministre nigérienne du Plan, Mme Kané Aichatou Boulama, la représentante de l’Union européenne (UE) au Niger, Denisa Elena Ionete, et le représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Kane Dia Nouridine.
L’UE et la BAD ont contribué respectivement à hauteur de 58 millions d’euros et de 9 millions d’euros. L’enveloppe servira principalement à financer le programme intégré d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (Pidacc). Pour les différents signataires de cet accord, la subvention permettra de soutenir la lutte contre la dégradation des ressources naturelle, s causée partiellement par la durée des saisons sèches, et plus globalement d’accompagner la lutte contre le changement climatique. Ainsi, des actions seront entreprises pour lutter contre l’érosion et réduire le processus d’ensablement du fleuve. Des infrastructures seront également construites, des mesures d’accompagnement et de protection sociale mises sur pied, afin de renforcer les capacités d’adaptation des populations.
Le Pidacc a été créé pour améliorer la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations environnantes, par le biais d’une gestion durable des ressources naturelles. Il a été approuvé le 7 novembre 2018, signé le 4 mars 2019 et s’étendra sur une période de 6 ans. Le programme se décline en plusieurs articulations qui permettront d’éradiquer l’érosion, de réduire le processus d’ensablement du fleuve et d’améliorer la résilience des populations et des systèmes de production. Après l’implémentation du PIDDAC, l’on devrait pouvoir récupérer et conserver 78 100 ha d’espaces naturels contre 41 500 ha récupérés en 2011. Le programme contribue à la protection de l’environnement de 9 pays d’Afrique.
Luchelle Feukeng