Le ministère guinéen de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures lance un appel à manifestation d’intérêt pour la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) et du Plan d’action de réinstallation (PAR) du volet « renforcement de la capacité de production d’eau potable pour la ville de Conakry », du Projet urbain eau de Guinée (PUEG). Les sociétés de conseil intéressées ont jusqu’au 12 octobre 2022 pour se manifester.
Sachant que tout projet introduit des changements dans son environnement, le gouvernement de la République de Guinée veut être fixé sur le Projet urbain d’eau potable (PUEG) avant son démarrage. Ainsi, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest recherche une société de conseil pour réaliser l’étude d’impact environnemental et social (EIES) et le Plan d’action de réinstallation (PAR) de ce projet. Les études concernent son volet « renforcement de la capacité de production d’eau potable pour la ville de Conakry ».
Les cabinets intéressés ont jusqu’au 12 octobre 2022 pour se manifester. La société retenue devra établir, après réalisation de l’étude, des mesures appropriées de bonification, d’atténuation et/ou de compensation par rapport aux impacts environnementaux et sociaux susceptibles de se manifester pendant le projet et au moment de l’exploitation des ouvrages de production d’eau potable, conformément aux textes règlementaires en matière de l’environnement en Guinée et en respect aux politiques opérationnelles de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque mondiale déclenchées par le PUEG.
De l’eau potable pour 730 000 personnes à Conakry
Le PAR devra quant à lui donner des stratégies pour s’assurer que les personnes affectées par le projet d’approvisionnement en eau potable soient consultées effectivement « en toute liberté et dans la plus grande transparence ». Les populations impactées devront également être informées des alternatives aux plans technique et économique (indemnité de déplacement). Elles auront aussi besoin d’une période transitoire d’une durée fondée sur une estimation raisonnable du temps probable nécessaire au rétablissement de leurs moyens d’existence et de leurs revenus…
Sur les différents sites il est prévu l’aménagement des ouvrages de prise d’eau, le remplacement de la conduite de transport (9 km) d’eau brute du point de captage de Kitema et le renouvellement du tronçon de la conduite d’eau traitée en fonte grise entre PK43 et Dabompa Forêt. Le volet « eau potable » du projet PUEG prévoit aussi la pose de 18 km de conduite de distribution pour éliminer les réseaux pirates, ainsi que la réhabilitation de 8 km de conduite obsolètes dans les communes de Matam et Kaloum, à Conakry.
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Au moins 5 000 nouveaux branchements seront réalisés, ainsi que 20 bornes-fontaines pour la desserte de 730 000 personnes à Conakry et dans quelques villes environnantes notamment Coyah, Dubreka, et Forécariah. La Banque mondiale via sa filiale IDA (Association internationale de développement) finance les travaux à hauteur de 30 millions de dollars.
Lancée en 2020 pour une durée de cinq ans, le projet permettra également la mise en place d’un schéma directeur pour le Grand Conakry afin d’améliorer la gestion des eaux pluviales, des eaux usées et des boues de vidange ; ainsi que le renforcement des capacités opérationnelles de la Société des eaux de Guinée (SEG).
Pour plus d’informations sur l’appel d’offres, cliquez ici.
Inès Magoum