Le gouvernement marocain octroie 2 millions d’euros pour le financement des projets de développement local au Congo. Au total, huit municipalités bénéficiaires parmi lesquelles Brazzaville et Pointe-Noire.
Il n’est plus possible aujourd’hui pour des territoires de cheminer seul vers le développement local. C’est en tout cas le message envoyé par le Maroc qui vient de débloquer 1,4 milliard de francs CFA (plus de 2 millions d’euros) au profit de huit municipalités du Congo. Il s’agit de Brazzaville, Impfondo, Pointe-Noire, Niari et Pokola, Kintele, Oyo et Madingou.
Cet appui s’inscrit dans le cadre du Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale (FACDI) du royaume chérifien axé sur le financement des projets de développement urbain et durable. « La quasi-totalité des fonds sera versée directement dans les comptes des collectivités ciblées », explique Juste Mondelé, le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local du Congo.
À Pointe-Noire, deuxième plus grande ville congolaise, l’enveloppe financera la lutte contre l’insalubrité et le renforcement des capacités des agents communaux. Pour cela, la présidente du Conseil départemental et municipal est en pourparlers avec la commune marocaine de Souk El Arbaâ pour pouvoir profiter de l’expertise en termes d’innovations dans la gestion des déchets.
La coopération décentralisée, une alternative pour le financement des ODD
« Nous tenons à pallier le problème persistant des déchets hospitaliers non traités. Pour la gestion des ordures ménagères, des incinérateurs et des zones de traitement spécifiques seront mis en place pour éviter les dépôts de déchets en pleine ville, protégeant ainsi la santé des résidents proches des zones d’évacuation », explique Evelyne Tchichelle.
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D’autres initiatives de coopération décentralisée sont en vue ailleurs sur le continent africain particulièrement en Afrique de l’Ouest où les élus locaux se bousculent pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). C’est le cas du partenariat entre Nouakchott et les villes de Lausanne en Suisse, de Bordeaux et Metz en France dans le domaine de l’eau (ODD6). La capitale de la Mauritanie a bénéficié d’un réseau d’eau potable de 21 km pour l’approvisionnement de 95 000 habitants dans la commune de Toujounine. L’installation est l’une des retombées du Projet communautaire d’accès à l’eau et à l’assainissement (PCAEA) lancé par les autorités mauritaniennes en 2018.
Benoit-Ivan Wansi