Alors que la filière hydrogène vert se met encore en place au niveau mondial, le Maroc pose déjà ses pions pour peser sur ce marché qui devrait atteindre sa pleine croissance d’ici à 2030. La circulaire sur « L’Offre Maroc » signée le lundi 11 mars 2024 présente la stratégie du royaume chérifien pour attirer les investissements dans le secteur de l’hydrogène vert et ses dérivés, notamment l’ammoniac vert pour l’agriculture, le carburant synthétique pour l’aviation, ou encore le méthanol pour le soutage des navires.
Parmi les principaux points clés figure l’attribution du foncier. Le gouvernement marocain prévoit d’accorder un million d’hectares pour des projets d’hydrogène dans le pays, avec une première phase de 300 000 hectares, repartie en lot de 1 000 à 3 000 hectares, « en fonction de la taille des projets prévus, l’État veillant, dans un cadre contractuel, à préserver le foncier public et garantir sa bonne utilisation », peut-on lire sur la circulaire du gouvernement marocain.
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Il y a également la mise en place des infrastructures nécessaires au développement de la filière de l’hydrogène vert. Il peut s’agir de conduites pour le transport des sites d’évacuation (ports) vers le marché international. Le gouvernement marocain prévoit également de mettre en place « des mesures incitatives et d’accompagnement des porteurs de projets ».
Parmi les investisseurs qui ont manifesté leurs intérêts pour le royaume chérifien figure Total Eren. La filiale de l’énergéticien TotalEnergies a annoncé en 2022, sa volonté d’investir 9 milliards d’euros dans la construction d’infrastructures de production d’hydrogène vert sur 170 000 hectares dans la région de Guelmim-Oued Noun. Total Eren table sur une capacité d’électrolyse de 10 GW.
Jean Marie Takouleu