Bonne nouvelle pour Saint-Gobain Pam. L’entreprise française décroche une commande pour la fourniture de « tous les produits » dans le cadre du projet d’eau potable de Bita en Angola. Il s’agit de l’un des plus grands projets d’eau potable en cours en Afrique. Dans le cadre de son contrat, Saint-Gobain fournira au total « 15 000 tonnes de tuyaux, en moyen et grand diamètre », indique l’entreprise basée à Pont-à-Mousson en France.
« C’est une immense fierté pour toutes les équipes de Pam de contribuer à un projet avec un tel impact sur le quotidien des habitants », peut-on lire sur les réseaux sociaux de la société. Contactée par Afrik21, la direction de la communication de l’entreprise industrielle précise que les équipements de « ce projet d’adduction d’eau seront livrés par Saint-Gobain Pam avec restriction d’origine de production française ».
Le financement de la Banque mondiale
Cela veut dire que « 98 % du total des produits livrés par Saint-Gobain Pam pour ce projet seront de fabrication française », explique Laurent Piquard, le directeur de la communication de l’industriel français. Il n’y aura donc pas de chômage sur les cinq sites de l’entreprise en Lorraine, dans le nord-est de la France. Ces équipements seront cruciaux pour la mise en œuvre du mégaprojet d’eau potable de Bita pour lequel une autre entreprise française fournit son expertise.
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En 2021, la compagnie publique Empresa Publica de Aguas de Luanda (Epal) a choisi Suez et ses partenaires Mota Engil et Soares da Costa du Portugal pour sa mise en œuvre. Parmi les infrastructures prévues pour le renforcement de l’approvisionnement en eau de la capitale angolaise Luanda figure une station pompage dans la rivière Kwanza, qui permettra le transport de l’eau brute par conduite vers une nouvelle usine d’eau potable d’une capacité de 260 000 m3 par jour. Ce sera l’une des plus grandes usines d’eau potable d’Afrique subsaharienne destinée à desservir pas moins de 3,8 millions de personnes dans la province de Luanda.
Le projet porte également sur l’installation de nouveaux réseaux de distribution d’eau potable dans plusieurs zones périurbaines, notamment Bita, Cabolombo, Mundial et Ramiros, « qui sont pour la plupart pauvres », explique le groupe de la Banque mondiale qui finance le projet à hauteur de 500 millions de dollars à travers sa filiale, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird). D’un coût global de plus d’un milliard de dollars, le projet est également soutenu par la Banque publique d’investissement française (Bpifrance).
Jean Marie Takouleu