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Innovation : quand la technologie améliore la gestion durable des déchets

Innovation : quand la technologie améliore la gestion durable des déchets © SUEZ

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Au centre de tri de Limeil-Brévannes dans le sud-est du département du Val-de-Marne, le ballet des camions-bennes est incessant. Ces engins qui collectent les déchets dans une partie de la région parisienne alimentent le centre de tri qui fonctionne 24 h/24. À l’intérieur du bâtiment, les tapis de tri tournent à plein régime. Selon Nicolas Champeaux, le responsable de ce site exploité par le groupe SUEZ, les équipements prennent en charge au moins 60 000 tonnes de déchets issus de la collecte sélective, et assure le transfert d’encombrants et de déchets industriels.

Le système fonctionne avec plusieurs technologies, notamment le tamisage (cribles trommel et balistique), séparateurs magnétiques pour la récupération des métaux ou encore des séparateurs optiques pour le tri des plastiques et des papiers-cartons. SUEZ s’oriente également vers l’intelligence artificielle (IA) dans l’optique de « séparer toujours plus finement les matières ». Le groupe a ainsi développé « Autodiag ». Ce dispositif installé au centre de tri de Limeil-Brévannes permet la mesure de la qualité des matières produites en temps réel et en continu.

Le recours à la technologie

Le système est formé d’une arche équipée d’une caméra placée directement sur la table de tri. « Autodiag » mesure la qualité du regroupement des déchets. Cela se fait grâce à des algorithmes, nourri d’images labellisées sur les différents types de déchets et qui calculent la pureté et l’homogénéité des différentes qualités de matières produites.

Un tapis convoyeur pour déchets au centre de tri de Limeil-Brévannes © Jean Marie Takouleu

« Avec cet outil, notre pilotage est beaucoup plus précis, étant donné que nous pouvons contrôler en temps réel la qualité de notre production », explique Éric Buchard, chef d’équipe à Limeil-Brévannes, l’un des premiers centres de tri bénéficiaires de cette nouvelle technologie. « Avec un outil capable de nous donner des tendances, c’est agir également sur   la répartition des effectifs, leur formation, mais aussi le réglage du process mécanisé (vitesse de rotation des tapis ou encore le réglage des machines) », explique Nicolas Champeaux, le responsable de site Limeil-Brévannes.

À l’en croire, « Autodiag » est aujourd’hui opérationnel pour les déchets plastiques, avec un taux de réussite de l’ordre de 98,5 % dans la détection des déchets mal triés. Le centre de tri de Limeil-Brévannes prend ainsi en charge les déchets de près d’1,4millions de personnes. Une démarche inspirante au moment où l’Afrique se met lentement, mais surement à la valorisation des déchets.

Le Maroc, moteur de l’innovation environnementale dans le continent

Pour l’heure, 70 à 80 % des déchets solides générés sur le continent sont recyclables, mais seulement 4 % des déchets solides sont actuellement recyclés, selon le Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat). En 2016, l’Afrique subsaharienne a généré 174 millions de tonnes de déchets, avec un taux de 0,46 kilogramme par habitant et par jour. Le continent devrait produire trois fois plus de déchets d’ici à 2050, estime la Banque mondiale dans un rapport publié en 2018. Le défi est donc immense.

Le Maroc est un bel exemple de pays qui met en place des solutions pour une gestion durable des déchets. Dans le nord du royaume, SUEZ met en œuvre son procédé Evalix qui permet la gestion durable du Centre de stockage et de valorisation des déchets de Meknès. Concrètement, ce procédé sèche les effluents concentrés en utilisant la chaleur issue de la combustion du biogaz.

Evalix vient compléter la station de traitement des lixiviats en place, qui comprend un bioréacteur à membranes d’ultrafiltration, suivi d’une filtration par osmose inverse. Ce nouvel équipement est alimenté au biogaz via un réseau de captage installé dans la zone d’enfouissement des déchets. Ce réseau permet non seulement de collecter les émissions de gaz qui sont utilisées par Evalix, mais aussi d’éviter leur échappement dans l’atmosphère, protégeant ainsi le milieu environnant. Par ailleurs, le traitement permet de garantir une qualité de traitement conforme avec un rejet en milieu naturel, tout en produisant, à partir du lixiviat, de l’eau utilisable pour l’irrigation.

Innover aussi pour les industriels

SUEZ est pionner au Maroc dans la mise en place de solutions destinées à ses clients industriels en misant sur les plateformes de traitement des déchets industriels.

A la plateforme de Bouskoura (7 000 m²) se sont ajoutées en 2019 deux nouvelles installations dans les zones franches de Tanger (24 000 m²) et de Kénitra (7 000 m²).

Ces plateformes multimodales permettent d’apporter des solutions de collecte, de tri et de prétraitement des déchets générés par les industriels. Avec une capacité de plus de 100 000 tonnes par an, elles accueillent tout type de déchets : carton & papier, plastique, bois, métaux ferreux et non ferreux, Résidus Industriels Spéciaux.

La plateforme de traitement de déchets industriels AFZ à Kénitra © SUEZ

La plateforme AFZ par exemple, réalise un taux de valorisation de 93 %, un gain important pour les industriels en vue de réduire leur empreinte environnementale.

Elle est dotée d’une unité de transformation de câbles qui permet de broyer et séparer les métaux non ferreux des plastiques afin d’accéder à des filières plus courtes et mettre en place une véritable économie circulaire. Avec une capacité de transformation des câbles de 5 000 tonnes par an, le système innovant mis en place permet d’apporter une valorisation des déchets et une réduction significative de l’empreinte carbone.

Article réalisé en partenariat avec SUEZ

 

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