La conférence internationale des énergies renouvelables ouvre ses portes le 5 décembre 2018 à Rabat au Maroc. L’objectif de cette rencontre est de faire savoir aux publics les dernières avancées qu’a connues le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au Maroc. Sur le plan de la recherche scientifique, l’IRSEC-18 donnera aux universitaires marocains la possibilité de collecter l’information qui pourra éventuellement améliorer la qualité de leurs travaux. Toujours dans ce domaine, la conférence offrira aux chercheurs un espace de rencontre avec des industriels internationaux qui pourra leur permettre de dénicher des opportunités de collaboration pour le montage de leurs projets de recherche. Le rendez-vous de Rabat permettra également d’explorer les avancées réalisées dans les secteurs suivants : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, les technologies vertes, l’efficacité énergétique, le stockage d’énergie et les réseaux intelligents.
Près de 400 participants, issus de 30 pays sont attendus à cette conférence. Elle est organisée par l’Espace méditerranéen de technologie et d’innovation (MSTI) en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), l’agence allemande de coopération internationale (GIZ) et l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan. L’ensemble étant placé sous le haut patronage du Roi Mohamed VI.
La Conférence de rabat se tient dans un contexte où les énergies renouvelables sont en plein essor en Afrique. Plusieurs pays du continent exploitent leur potentiel énergétique et réussissent à s’imposer sur la scène internationale. C’est le cas avec le Rwanda qui s’est vu octroyer la 5e place dans le classement des pays du monde qui promeuvent le plus l’énergie verte (novembre 2018). Et des prouesses, il en faudra davantage encore pour combler le déficit énergétique observé en Afrique. La population africaine est estimée à près d’un milliard depuis 2014 et 25 % n’a pas encore accès à l’énergie. Pourtant, le continent investit près de 90 milliards de dollars chaque année pour résoudre cette pénurie énergétique. Les énergies renouvelables semblent donc être la solution idoine, tandis que la population du continent pourrait atteindre presque 5 milliards d’ici à 2050. D’ailleurs, l’Afrique veut atteindre 300 GW de capacité en énergie verte d’ici à 2030. Un objectif qui implique l’accélération du rythme de production énergétique actuel. L’ensoleillement des pays africains oscille entre 1 750 kWh/m2/an et 2 500 kWh/m2/an et sept des pays les plus ensoleillés au monde sont africains. Il s’agit notamment du Tchad, de l’Égypte et du Kenya. En clair, les ressources sont disponibles, il faut les exploiter… à fond.
Luchelle Feukeng