Environ cinq mois après le coup d’envoi du projet du barrage polyvalent de Mwache au Kenya, le gouvernement lance une initiative de restauration du bassin de cette rivière. Elle vise notamment à planter 100 000 arbres pour sécuriser ce cours d’eau.
Alors que le barrage polyvalent de Mwache s’élève progressivement dans le village de Fulugani au Kenya, le gouvernement veut restaurer dans la foulée le bassin de ce cours d’eau, notamment au niveau de la zone tampon de la future retenue d’eau qui couvrira une superficie de 250 000 hectares, avec une digue gravitaire en béton de 87,5 m de haut. C’est ce qui justifie le lancement du projet de plantation de 100 000 arbres dans le bassin versant de la rivière Mwache, le 22 septembre 2023.
Le ministère kenyan de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation pilotera ce projet qui est l’une des composantes du projet d’approvisionnement en eau de Mwache. Le projet vise également à fournir un accès équitable et durable à l’eau, et à renforcer la résilience aux changements climatiques dans les communautés vivant autour de Mwache et ses environs.
Pour mémoire, le lac du barrage qui se formera devrait contenir 118 millions de m3 d’eau. L’eau stockée par l’ouvrage sera pompée pour l’irrigation de 2 600 hectares de terre dans le comté de Kwale. L’eau du barrage de Mwache sera également traitée pour l’approvisionnement des populations à travers une station d’une capacité de 186 000 m3 par jour.
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Lors du lancement de la campagne de plantation de 100 000 arbres, le ministre kenyan de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation Ephantus Kimotho a souligné qu’il s’agissait « d’un effort collectif qui exige une approche pangouvernementale et sociale ».
Aussi, chaque habitant de Mwache a été invité à planter un minimum de 30 arbres afin de permettre la réussite de cette campagne de reboisement. Outre la restauration du bassin versant de la rivière Mwache, l’initiative améliorera les moyens de subsistance des populations et créera les emplois. « À long terme, 450 000 arbres seront plantés dans ce bassin versant grâce à un projet de sécurité des eaux côtières », indique le ministère kenyan de l’Eau.
Inès Magoum