La Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé, et l’organisation à but non lucratif Water.org viennent de mobiliser 10 milliards de shillings (100 millions de dollars). Les fonds sont destinés à assurer une partie des investissements des banques commerciales kenyanes dans les projets d’eau potable et d’assainissement des zones non desservies.
Comment encourager les banques commerciales kenyanes à financer les projets d’eau potable et d’assainissement ? C’est la question qui motive la nouvelle initiative de la Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé. Avec Water.org, une organisation américaine d’aide au développement à but non lucratif, elle vient de mettre 10 milliards de shillings (100 millions de dollars) à la disposition des banques commerciales kenyanes.
Ces fonds sont destinés à garantir une partie des investissements consentis par ces établissements financiers dans les projets d’eau potable et d’assainissement. Les 100 millions de dollars sont fournis à parts égales par la SFI et Water.org. Selon la filiale de la Banque mondiale, ces fonds permettront « des rehaussements de crédits structurés comme des facilités de partage des risques pour les portefeuilles de prêts dans le secteur de l’eau et de l’assainissement accordés par des banques locales, atténuant ainsi les risques de crédits et permettant aux banques locales d’introduire ou d’augmenter les prêts pour les actifs liés à l’eau et à l’assainissement ».
Avec les nouveaux fonds, les banques commerciales locales devraient travailler davantage avec les entreprises de service public local pour fournir de l’eau potable et des services d’assainissement dans les zones reculées. De tels projets sont en cours dans plusieurs comtés au Kenya. C’est le cas du sous-comté de Voi où l’entreprise de service public local Coast Water Services Board (CWSB) construit actuellement une station de pompage de l’eau, qui fonctionnera grâce à un petit réseau électrique. Cette eau sera acheminée dans un grand réservoir en béton de 500 m3, puis vers un autre réservoir toujours en béton, mais avec une contenance de 225 m3 cette fois. L’eau alimentera les villages de Mbololo, Kangemi, Mbulia, Ghazi, Ndii et Mlilo grâce à une conduite de 10 km.
Jean Marie Takouleu