« De nombreux projets de développements sont prévus sur le bassin d’Athi, y compris de nouveaux barrages, des projets hydroélectriques, des projets d’irrigation à grande échelle, le développement de Konza Techno-City ainsi que des investissements dans le cadre du projet Climate Smart Agriculture du Kenya ». Simon Chilugui, secrétaire d’État kenyan à l’Eau et à l’Assainissement, a tenu ces propos lors du lancement du premier atelier de planification pour le bassin Athi (bassin fluvial situé au sud du Kenya, NDLR).
Selon les autorités kenyanes, ce sont en tout 10 millions de personnes qui dépendent de ce bassin fluvial. D’où l’attention particulière portée par l’Agence internationale de développement de la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods a décidé de soutenir, à hauteur de 25,8 millions de dollars (2,6 milliards de shillings), le Projet pour la sécurité de l’eau et la résilience climatique pour le Kenya lancé par le nouveau gouvernement du président Uhuru Kenyatta.
Le Projet pour la sécurité de l’eau et la résilience climatique pour le Kenya
Pensé depuis 2016, le Projet pour la sécurité de l’eau et la résilience climatique pour le Kenya figure parmi les grandes priorités du gouvernement. Son premier objectif est de garantir la résilience climatique et la sécurité de l’eau en attirant des financements. Il permettra d’offrir un appui aux institutions sectorielles actuelles, ainsi que la préparation, la mise en œuvre et le bon fonctionnement du nouveau cadre juridique et institutionnel.
Ce projet aboutira à la construction de 57 petits barrages dans la vallée du Rift, sur les bassins de l’Ewaso Ngiro Nord et du Tana à l’est. Parmi ces projets, on compte celui du barrage polyvalent de Thwake qui est en cours de construction, dans le comté de Makueni, par la China Gezhouba Group Company. Un géant du BTP qui emploie plus de 41 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 106 milliards de Yuans (16,6 milliards de dollars).
Le barrage devrait contenir 150 000 m3, permettant de soulager plus 1,3 million de personnes. Une partie de cette eau sera destinée à l’irrigation. Il faut dire que la zone ne dispose pas de ressources en eau de surface, à l’exception notable de la rivière Athi, qui draine le bassin avant de se jeter dans l’océan Indien près de la ville de Malindi à l’est du Kenya.
Jean Marie Takouleu