Au Kenya, le gouvernement a l’intention d’investir 389 milliards de shillings kenyans (plus de 3 milliards de dollars) pour renforcer la sécurité alimentaire au cours des quatre prochaines années. Les fonds permettront de développer des infrastructures d’irrigation au Kenya.
Le financement a été annoncé récemment par la secrétaire d’État kenyane en charge de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation, Sicily Kariuki. Il s’agit de 389 milliards de shillings kenyans (plus de 3 milliards de dollars) qui seront débloqués par le gouvernement du Kenya au cours des quatre prochaines années, dans le cadre de la mise en œuvre de projets d’irrigation. Le pays d’Afrique de l’Est vit au rythme des épisodes de sécheresse qui anéantissent sa faune et sa flore. Pour l’État kenyan, l’objectif d’ici à 2026 est de soutenir les agriculteurs dans l’amélioration de leurs rendements agricoles.
La conséquence directe est l’augmentation de l’insécurité alimentaire. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), 4,35 millions de personnes étaient déjà en situation d’insécurité alimentaire aiguë au Kenya en 2022, les terres les plus arides et semi-arides de l’est et du nord du pays connaissant des conditions de sécheresse critiques. L’organisation ajoute qu’au moins 6,4 millions de personnes auront besoin d’assistance en 2023.
Augmenter la superficie de terres irriguées de 202 343 hectares
Ainsi, budget de 3 milliards de dollars prévu par le gouvernement kenyan servira à développer des infrastructures d’irrigation et à construire des installations pour la collecte et le stockage de l’eau. En outre, les capacités techniques et intentionnelles seront renforcées en matière d’irrigation au Kenya. Ces différents travaux permettront d’augmenter la superficie de terres irriguées du pays d’Afrique de l’Est d’environ 202 343 hectares, portant ainsi sa capacité globale à plus de 445 154 hectares. Actuellement, le pays dispose de plus de 271 139 hectares de terres irriguées.
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L’ensemble des travaux sera réalisé dans le cadre de la stratégie nationale des services d’irrigation du Kenya, qui vise aussi à identifier les principales contraintes au développement et à la gestion de l’irrigation, et à définir des interventions pour y remédier. Cette démarche qui devrait bénéficier à 2 millions d’exploitants vise également à faire adopter l’irrigation par les agriculteurs.
Inès Magoum