Le village Kaptagat situé dans l’ancienne province de la vallée du Rift à l’ouest du Kenya, est connu dans le monde comme l’un des meilleurs terrains d’entraînement en haute altitude pour les athlètes. C’est également un domaine d’écosystèmes de montagne, dont le couvert forestier a été ravagé des décennies durant par les activités anthropiques. Pour restaurer les paysages de la localité, les autorités kenyanes ont initié une campagne annuelle de reboisement.
Les quatre dernières éditions ont atteint un total de 210 hectares et distribué 12 000 plants d’avocatiers aux communautés adjacentes à la forêt des comtés d’Uasin Gishu et d’Elgeyo Marakwet. Pour cette année, autorités kenyanes ambitionnent de restaurer 225 hectares dans les cinq blocs de la forêt de Kaptagat,. Il s’agit de Sabor, Kessup, Kipkabus, Penon et Kaptagat. Pour ce faire, il faudra planter 319 000 arbres, constitués de 310 770 essences indigènes, 6 470 plants de bambou et 3 200 arbres fruitiers.
Le Kenya veut augmenter de 10% son couvert forestier
L’édition 2021 est couplée au lancement du Plan directeur pour la restauration et la réhabilitation de l’écosystème de collines de Cherangany-Elgeyo. Il s’agit d’une forêt de montagne s’étendant sur 414 928 hectares et située dans les bassins hydrographiques du lac Victoria et de la vallée du Rift. Cette forêt draine ses eaux vers le lac Victoria et le lac Turkana. « Ce plan directeur vise la réhabilitation des zones dégradées dans cet écosystème important qui abrite deux importants châteaux d’eau. J’exhorte nos dirigeants locaux et notre communauté à soutenir et à participer aux efforts de restauration » lance Chris Kiptoo, le secrétaire principal à l’Environnement au ministère kenyan de l’Environnement.
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Le Kenya s’est engagé à restaurer ses écosystèmes dégradés, dans l’optique de sécuriser les moyens de subsistance des populations et de lutter contre le changement climatique. Lors de l’édition 2021 de la Journée mondiale de l’environnement, cet engagement a été exprimé par le président kenyan. « Nous devons conserver la planète pour les générations futures. Il est nécessaire de la protéger et de la préserver » a déclaré Uhuru Kenyatta. C’est dans ce cadre, que le pays d’Afrique de l’Est veut augmenter son couvert végétal à 10% d’ici à 2022. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 6,1 % du Kenya, soit environ 3 467 000 ha, est recouvert de forêts. Une action qui verra deux milliards d’arbres plantés pour un coût de 48 milliards de shillings (environ 450 millions de dollars).
Boris Ngounou