Alors que le continent africain a généré 2,9 millions de tonnes de déchets électroniques en 2019, la société de télécommunications Airtel Africa via sa filiale au Kenya, sensibilise au recyclage des appareils électroniques dans la ville de Nairobi. À terme, l’initiative contribuera au développement d’une économie à faible émission de carbone dans ce pays d’Afrique de l’Est qui subit de plein fouet les effets du changement climatique.
Selon le Global E-waste Statistics Partnership, seuls 13 pays africains sur 43 analysés détiennent une politique nationale de régulation et de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E). Dans ce contexte, la filiale kenyane de la société de télécommunications indienne Bharti Airtel lance avec ses employés, une opération visant la collecte, la mise hors service, le transport, le stockage et le recyclage des déchets électroniques à Nairobi.
Il s’agit notamment des smartphones, des ordinateurs et des appareils électroménagers contenant des cartes-mères, des batteries, des écrans et des câbles. L’initiative permettra à Airtel Kenya de minimiser l’impact environnemental de ses activités et produits en exploitation, avec le concours du Centre des déchets d’équipements électriques et électroniques (WEEE Centre) basé à Utawala (Nairobi) et dirigé par Bonnie Mbithi .
« Nous avons l’obligation de faire tout ce que nous pouvons, individuellement et en tant qu’entreprise, pour soutenir le recyclage des déchets électroniques. Nous tenons à poursuivre ces efforts en encourageant notre personnel et nos partenaires à participer à notre concept “Réduire, réutiliser recycler et repenser” », affirme le directeur général d’Airtel Kenya, Prasanta Das Sarma.
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Au Kenya, la compagnie Airtel Africa dirigée par le nigérian Segun Ogunsanya détient 27,2 % du marché local de télécommunications, grâce à ses plus de 16,2 millions d’abonnés sur un total de 59,8 millions d’abonnés selon l’Autorité des communications du Kenya (CA). D’ailleurs, la société rivalise sur le continent avec d’autres opérateurs de télécommunications qui renforcent également leurs engagements écoresponsables. C’est le cas du sud-africain MTN dont une initiative a permis en 2015, la collecte et le recyclage de 20 et de 53 tonnes d’appareils électroniques hors d’usage au Cameroun et au Bénin.
Benoit-Ivan Wansi