Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme cause 627 000 morts chaque année dans le monde dont 96 % en Afrique. Face à cette situation accentuée par le réchauffement climatique qui touche le Kenya, la start-up néerlandaise PreMal basée à Nairobi développe « MTego », un piège à moustiques fonctionnant grâce à l’énergie solaire.
Ce dispositif qui a déjà le vent en poupe dans les rues de la capitale est mis en œuvre en partenariat avec Engie Energy Access, la filiale au Kenya du groupe énergétique français Engie, spécialisée dans l’off-grid. « MTego utilise un ventilateur électrique très peu consommateur d’énergie, sans toutefois avoir recours aux insecticides. C’est un piège à moustiques qui se couple très bien avec un système solaire domestique car il fonctionne grâce à un principe de contre-courant d’air qui diffuse des odeurs caractéristiques humaines à l’extérieur des habitations », indique Premal.
À en croire Fredrick Noballa, le directeur national d’Engie Energy Access Kenya, cette solution tire parti de l’énergie propre et améliore les conditions de vie des communautés rurales d’Afrique de l’Est dans un contexte où celles-ci doivent souvent composer avec les maladies liées au changement climatique et le faible taux d’accès à l’électricité.
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Mais s’agissant du Kenya où le président Uhuru Kenyatta achève son mandat à la tête de l’État, le mix électrique comprenant 86% d’énergies renouvelables permet de couvrir les besoins énergétiques d’environ 75% de la population nationale selon la Banque mondiale. La centrale solaire photovoltaïque (40 MWc) en construction dans le comté de Kisumu conforte bien cette vision de 100% d’énergies vertes que le gouvernement du Kenya envisage à l’horizon 2025.
Benoit-Ivan Wansi