Au Kenya, quelque 1,6 million de motos immatriculées fonctionnent encore à l’essence et sont à l’origine de la pollution. Pour inverser cette tendance, la start-up Roam Motors (autrefois Opibus, Ndlr), s’apprête à commercialiser une nouvelle moto électrique baptisée « Roam Air » et dotée d’une autonomie de 200 kilomètres. Avec une vitesse de 90 km/heure, l’engin à deux roues circulera d’ici à 2023 dans les rues de la capitale Nairobi.
« Roam Air est capable de transporter une charge de 220 kg et contient son port de chargement USB pour le téléphone portable ainsi qu’un mécanisme de télémétrie embarqué. Grâce à son système de double batterie, le conducteur peut retirer et charger la batterie en quatre heures à la maison à l’aide d’une prise domestique ou sur des stations d’échange », explique Filip lövström, le PDG et co -fondateur de Roam Motors.
À en croire la jeune pousse fondée en 2017, sa moto électrique fabriquée localement au Kenya sera également commercialisée dans d’autres pays africains à l’instar du Ghana, du Nigeria, de la Sierra Leone, de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo (RDC). Cette distribution à l’échelle continentale sera mise en œuvre grâce à un accord conclut en janvier 2022 avec le géant américain de la mobilité Uber.
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Selon le partenariat, la société suédo-kenyane fournira 3000 de ses motos électriques à Uber qui les mettra en circulation, grâce à ses applications commercialisées dans plus de 310 villes dans le monde. Selon une étude du ministère canadien des ressources naturelles en 2014, la combustion d’un litre d’essence produirait en moyenne 2,3 kg de CO2. Dans ce contexte, les solutions de mobilité électrique contribuent progressivement à la décarbonation du système des transports en Afrique.
Benoit-Ivan Wansi