Face aux défis climatiques actuels, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) veut développer un portefeuille de projets verts. L’institution financière multilatérale panafricaine annonce ainsi la création d’un mécanisme d’adaptation au changement climatique au Kenya. Ce mécanisme de cinq ans a pour objectif de lever des capitaux d’une valeur de 5 milliards de dollars au niveau national pour renforcer la résilience des Kenyans dans divers secteurs d’activités.
Dans ce pays d’Afrique de l’Est, 2 millions de personnes sont en situation de malnutrition à cause de la sécheresse, selon le gouvernement kenyan. Grâce au mécanisme mis en place par Afreximbank, 800 millions de dollars seront mobilisés pour la construction de retenues d’eau pour renforcer la résilience des agriculteurs.
Doubler la superficie de terres irriguées du Kenya
« Une attention particulière sera accordée aux comtés les plus touchés par le stress hydrique, situés dans les zones arides et semi-arides (Asal) », indique Benedict Okey Oramah, le président du conseil d’administration d’Afreximbank. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les Asal couvrent 80 % du territoire kenyan, avec 16 millions de personnes qui vivent dans ces zones, soit environ 30 % de la population.
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Le développement d’infrastructures d’irrigation permettra au Kenya de passer à environ 566 560 hectares de superficie de terres irriguées en trois ans, contre près de 271 140 hectares actuellement. Les futures retenues d’eau réduiront également la pratique de l’agriculture pluviale au Kenya, « devenue incertaine ».
Le mécanisme de financement d’Afreximbank soutiendra aussi le développement et l’exploitation de parcs industriels au Kenya, ainsi que l’autonomisation des jeunes à travers l’agriculture, l’irrigation commerciale, le logement, l’industrie créative et l’écosystème des micros, petites et moyennes entreprises (MPME).
Inès Magoum