C’est une bonne nouvelle pour la lutte contre le changement climatique et la prévention des catastrophes. Le Kenya lance son satellite « Taifa-1 » (Nation-1 en swahili) depuis la base californienne de l’entreprise SpaceX située à Vandenberg aux États-Unis d’Amérique. Selon le ministère kenyan de la Défense, l’initiative qui s’inscrit dans le cadre du programme spatial national permettra de fournir des données essentielles pour « l’agriculture, la gestion des ressources et des catastrophes naturelles, ainsi que la surveillance de l’environnement ».
Cette opération spatiale contribuera à la promotion d’une nation résiliente face aux effets du changement climatique au moment où le Kenya prépare la Semaine africaine du climat (AWC) qui s’ouvre le 4 septembre 2023 à Nairobi. L’évènement est organisé au moment où le Kenya et d’autres pays de la Corne de l’Afrique vivent au rythme des sécheresses prolongées qui anéantissent les productions agricoles depuis bientôt 5 ans.
Dans la localité d’Amboseli située à 160 kilomètres au sud de la capitale kenyane par exemple, le phénomène exacerbe l’épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d’eau avec à la clé le décès de 205 éléphants pour la seule année 2022, selon les chiffres officiels. Outre la mortalité faunique et l’insécurité alimentaire, le satellite transporté par le lanceur atmosphérique pour tenter d’améliorer la qualité de l’air en milieu urbain au cours des prochaines années.
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Si la mise en orbite « Taifa-1 » fait sensation en Afrique, c’est parce que le Kenya est l’un des premiers pays du continent à miser sur la science et la technologie pour accélérer son développement durable. Dans le même temps, les autorités kenyanes poursuivent la construction du Konza Technopolis dont les travaux ont démarré en 2012. Il s’agit d’un grand centre technologique situé dans le comté de Machakos au sud de Nairobi. À terme, le projet de ville intelligente permettra la création de 17 000 emplois dans le domaine de l’eau, de l’énergie et de la gestion des déchets, ainsi que la numérisation de ses services.
Benoit-Ivan Wansi