Dysmus Kisilu, un jeune ingénieur kenyan a mis sur pied un réfrigérateur, Solar Freeze, pour aider les agriculteurs à stocker et conserver les aliments. La solution proposée par son entreprise fonctionne à l’énergie solaire. Une vraie révolution dans le secteur agricole au Kenya.
Il s’appelle Dysmus Kisilu, le jeune concepteur de Solar Freeze, un équipement de stockage et de conservation des aliments. Le jeune entrepreneur a proposé cette solution afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. Les agriculteurs y stockeront les produits invendus. En clair, si leurs produits ne sont pas achetés directement après la récolte, ils peuvent les conserver dans ce frigo mobile, alimenté en l’électricité grâce à l’énergie solaire. Pour ce faire, il leur suffit d’envoyer un message à l’entreprise de Dysmus Kisilu, et celle-ci, grâce à un algorithme, les redirige par la suite vers le frigo solaire disponible à proximité. De même, Solar Freeze propose aussi un système de stockage mobile. L’entreprise envoie ainsi des camions dotés de réfrigérateurs dans les fermes pour aider les agriculteurs à conserver leurs produits. Sur le continent, on estime entre-temps à 3 000 le nombre d’agriculteurs qui utilisent le Solar Freeze. Ces derniers ont vu leurs pertes réduites d’au moins 90 %. La solution de Dysmus lui a d’ailleurs valu le Progress Awards de la fondation Bill Gates, décerné en septembre 2018.
Un frigo qui protège l’environnement
En mettant sur pied Solar Freeze, Dysmus s’était donné pour mission de lutter contre les atteintes à l’environnement et le gaspillage alimentaire. Une initiative qui semble tomber à pic dans un contexte où un tiers de la nourriture produite à l’échelle planétaire se retrouve dans les poubelles. En Afrique, le phénomène est encore accru, car les aliments sont jetés sans même avoir été vendus, à cause du manque de moyens efficaces de conservation et des coûts parfois élevés pour accéder à ce service. Comme le précise Dysmus Kisilu, « en Afrique, quand un agriculteur récolte une tomate, elle n’a souvent pas le temps d’atteindre le marché, parce qu’elle s’abime à la ferme, faute de moyens pour la conserver au frais et la stocker. C’est ce genre de défi que nous voulons relever. »