Le gouvernement central kenyan vient de prendre des engagements pour la restauration des terres arides. Dans la foulée, plusieurs entreprises publiques d’eau du comté de Nakuru ont lancé un projet de reboisement autour de la forêt de Mau.
C’est une initiative qui va plaire aux passionnés de l’écologie. Les entreprises locales qui produisent et distribuent de l’eau potable dans le comté de Nakuru ont lancé un projet de reboisement autour de la forêt de Mau. Il s’agit de Nakuru Rural Water and Sanitation Company (Naruwasco), Nakuru Water and Sanitation Company (Nawasco), Rift Valley Water Works and Development Agency et Water Service Providers Association (Waspa).
En deux jours, plus de 6 000 arbres ont été plantés, principalement dans la partie Est de la forêt de Mau qui s’étend sur une superficie de plus de 273 000 hectares. D’autres arbres ont été plantés autour de la source de la rivière Rongai dans le village d’Oinoptich. Pour accompagner cette dernière action, une campagne de sensibilisation a également été lancée à l’intention des populations. « La campagne vise à encourager les résidents de l’est de Mau à planter plus d’arbres afin de préserver l’environnement et la grande forêt de Mau », explique Reuben Korir de Naruwasco.
Un projet pour la restauration des terres
Le couvert forestier du Kenya est de 7,6 %. Le gouvernement central kenyan vise un objectif de 10 % d’ici 2022. La nouvelle campagne à laquelle participent les compagnies locales d’eau vise à planter 1,8 milliard d’arbres supplémentaires au cours des cinq prochaines années.
Le gouvernement kenyan s’est également fixé comme objectif la restauration des terres dans les zones arides et semi-arides (Asals). L’enjeu ici est de stopper la progression de la désertification occasionnée par la sécheresse. Le ministère kenyan de l’Environnement et des Forêts s’est fixé pour objectif de restaurer l’ensemble des terres dégradées au Kenya d’ici 2030. Pour cela, il compte sur le soutien de l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema).
« Nous avons accru la résilience des communautés face à la sécheresse grâce à des activités de transfert de technologie, de renforcement des capacités et des projets d’intervention visant à faciliter la gestion de la désertification et de la dégradation des terres », a indiqué Geoffrey Wahungu, directeur général de Nema. Il s’agit notamment de former les populations sur le reboisement et plus précisément sur la mise en terre des essences qui peuvent survivre dans les Asal, tel que l’acacia.
Jean Marie Takouleu