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KENYA : échos de la première plateforme de partenariat pour l’environnement africain

BURKINA FASO: Rebranding Africa Forum focuses on green economy© Niyazz/Shutterstock

Il était temps de faire le point. Le Nepad et la CME ont convoqué pour la toute première fois la plateforme de partenariat pour l’environnement africain. Elle s’est tenue du 20 au 21 septembre 2018 à Nairobi au Kenya. Le thème choisi pour meubler les échanges était « 50 ans de gouvernance environnementale et de protection de l’environnement en Afrique ». Cette rencontre avait pour objectif de faire le bilan sur les choix opérés en Afrique en matière de mise en œuvre des politiques et programmes environnementaux. Un bilan qui devrait permettre de mieux se positionner afin d’assurer un avenir plus durable aux générations futures, et qui est conforme aux Objectifs du développement durable et à l’Agenda 2063 pour l’Afrique. Pour le ministre kenyan de l’Environnement, la plateforme est l’occasion inédite qui est offerte aux Etats africains afin de leur permettre de placer les questions environnementales au top de leur agenda institutionnel, par le biais d’un engagement multipartite. Une vision que partage l’agence du Nepad, co-initiateur de ce projet. Pour sa directrice des Programmes Esthérine Lisinge-Fotabong, « L’objectif de cette plateforme est d’ouvrir un espace de dialogue inclusif, de partage et de reproduction des meilleures pratiques et de suivi des interventions en matière de gestion durable de l’environnement. »

De fermes résolutions pour plus d’efficacité sur le terrain

Cinq points ont été retenus à la fin de cette rencontre. Ils serviront de ligne de conduite pour améliorer l’action publique africaine en matière de protection de l’environnement. Les dirigeants devront convoquer de façon plus régulière l’AEPP ; lors des rencontres, ils devront s’inspirer des réussites d’autres pays afin d’améliorer leurs pratiques environnementales et les rendre plus durables. Le Nepad devra collaborer de façon étroite avec la Commission de l’UA et d’autres partenaires afin de mieux diriger et encadrer les pays dans la mise en œuvre des programmes environnementaux nationaux. Dans ce sillage, il faudra notamment « renforcer les capacités de mise en œuvre et de suivi des progrès accomplis dans la réalisation du plan d’action pour l’environnement, des objectifs pour le développement durable et d’Action 2063. »  Les participants ont également résolu de renforcer les capacités et le financement des projets environnementaux, de rechercher des mécanismes à mettre en place pour obtenir des fonds pour ce financement. Il sera aussi question pour les dirigeants de « Mettre en place un mécanisme inclusif permettant à toutes les parties prenantes de la plateforme de suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre des programmes et projets environnementaux sur le continent. »  Enfin, les considérations de genre et de jeunesse seront davantage intégrées dans les activités environnementales à travers le continent.

Luchelle Feukeng

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