Dans le cadre de sa stratégie nationale d'efficacité et de conservation énergétiques (2020-2025), l’État du Kenya se dotera du Plan national pour le développement de la mobilité écologique afin de réduire la pollution atmosphérique dans ce pays d’Afrique de l’Est.
En attendant la validation par le parlement des incitations fiscales relatives à l’importation des véhicules électriques d’ici à 2024, les autorités du Kenya se penchent sur l’élaboration du Plan national pour la mobilité électrique. Il devrait permettre le développement d’un « système de transport propre et vert » à travers la mise en place d’une charte pour les entreprises de l’automobile, la formation des conducteurs au respect de l’environnement, ainsi que l’accompagnement des gouvernements des 47 comtés dans la gestion durable de la circulation routière.
« Le gouvernement a donné la priorité à l’adoption de l’e-mobilité dans le pays pour renforcer la lutte contre le réchauffement climatique. C’est dans ce contexte que le gouvernement s’est engagé à inciter les véhicules de service public, les boda boda (motos spécifiques à l’Afrique de l’Est, Ndlr) et les transporteurs commerciaux à se convertir aux véhicules électriques », affirme Kipchumba Murkomen, le secrétaire au Cabinet des Transports du Kenya.
Le Plan national de la mobilité électrique du Kenya viendra renforcer d’autres mesures juridiques déjà en vigueur. Il s’agit entre autres de la loi de 2016 sur le changement climatique et celle sur l’énergie de 2019 soutenue par le Programme des nations unies pour l’environnement (Pnue). Le document favorisera la réduction de la pollution atmosphérique dans les principales villes, notamment la capitale Nairobi où plusieurs start-up de mobilité ont installé leurs usines depuis 2017.
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C’est le cas de la kenyane BasiGo dirigée par l’ingénieur Jit Bhattacharya. La jeune pousse collabore depuis 2023 avec Associated Vehicle Assemblers (AVA) en vue de l’assemblage de 1 000 véhicules électriques de 33 places par unité d’ici à 2026. Ce partenariat axé sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) permettra également la création d’au moins 300 emplois verts dans les domaines de la fabrication, la recharge et la maintenance automobile.
Benoit-Ivan Wansi