C’est un fait, le dynamisme économique du Kenya et le climat favorable aux investissements attirent de plus en plus de constructeurs automobiles. Depuis le début de l’année 2018, le géant japonais Nissan a annoncé l’implantation d’une unité d’assemblage de pick-up dans le pays ; en janvier, le constructeur allemand Volkswagen a révélé son intention de renforcer les capacités de production de son unité d’assemblage de Thika, située à 56 minutes de la capitale Nairobi. D’autres constructeurs vont s’y installer ; c’est le cas du français PSA et du néerlandais CNH Industria (constructeur des camions Iveco, Ndlr).
Avec tous ces constructeurs réunis au Kenya, le coût des voitures pourrait baisser, donnant l’occasion aux consommateurs de changer plus rapidement leur véhicule. Sans compter les voitures d’occasion qui entrent dans le pays chaque année… Le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) estime ainsi que le parc automobile kenyan augmente de 12 % chaque année. Des prévisions qui n’ont certainement pas échappé à la PME Kaiho Sangyo Company Limited puisqu’elle vient d’annoncer sa volonté d’implantation au Kenya. Cette entreprise spécialisée dans le recyclage voitures a choisi la ville de Meru (dans le centre du pays) comme point de chute.
Première usine de recyclage de voitures au Kenya
Les responsables de Kaiho Sangyo se sont rendus récemment dans la ville de Meru, à la rencontre des autorités. Une entrevue qui s’est révélée fructueuse puisque le gouverneur Kiraitu Murungi a souligné que l’installation de l’entreprise allait permettre la création d’emplois pour les jeunes. De son côté, les responsables de l’entreprise nippone ont affirmé qu’elle ne s’installait pas à Meru uniquement pour recycler les pièces traditionnelles des véhicules. L’entreprise veut aussi recycler d’autres composants comme les batteries ou encore des piles.
« Le recyclage des voitures réduira la pollution. D’autant qu’il y a beaucoup de cours remplies de vieux véhicules. Les recycler, permettra également de recréer un peu plus d’espace urbain », espère un responsable de la ville de Meru. Pour le moment, aucune modalité concernant l’installation de l’usine n’a été révélée. Mais par leurs déclarations, les autorités de Meru ont donné de facto le feu vert au projet de Kaiho Sangyo.
Jean Marie Takouleu