Au Kenya, le comté de Kakamega disposent d’une nouvelle usine de traitement des déchets médicaux. L’installation a été lancée récemment par les autorités locales. L’unité construite à Kakamega est capable de traiter 60 tonnes de déchets médicaux par jour, soit 0,4 tonne par heure. Le nouvel équipement utilisera la technologie de bio-digestion ou digestion anaérobie (DA) pour traiter les déchets médicaux, indique Philip Kutima, le vice-gouverneur du comté de Kakamega. Le processus biologique se produit lorsque la matière est décomposée par des bactéries en l’absence d’oxygène.
La nouvelle unité traitera aussi les déchets issus des établissements de santé voisins de Kakamega. « Au moins cinq technologues bio-médicaux et sept agents de santé ont été formés pour manipuler les machines fonctionnelles dans l’unité située à Kakamega », relève Philip Kutima, le vice-gouverneur du comté de Kakamega.
La valorisation des déchets solides
S’ils ne sont pas bien gérés, les déchets médicaux, en particulier les déchets chimiques, présentent des risques de pollution de l’air, de l’eau et du sol et exposent les êtres humains et les autres végétaux à des effets néfastes. L’usine de Kakamega vient soutenir les installations existantes au Kenya. Selon le gouvernement kenyan, le pays produit quotidiennement 22 000 tonnes de déchets par jour, dont les déchets médicaux. Pour améliorer la gestion de déchets solides au Kenya, le gouvernement prévoit de règlementer l’utilisation de matières premières écologiques et de technologies pour une production plus propre. Le pays mise aussi sur la valorisation énergétique de ses déchets.
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Le projet le plus récent a été confié au producteur d’électricité Kenya Electricity Generating Company (KenGen). Il s’agit de la construction d’une centrale électrique à la décharge de Dandora près de la capitale kenyane Nairobi. L’installation affichera une capacité attendue de 40 MW. Pour mettre en œuvre ce projet de valorisation énergétique des déchets, KenGen a besoin de 20 milliards de shillings kenyans, près de 182,5 millions de dollars.
Inès Magoum