Le parc éolien de Ngong Hills va accueillir de nouvelles turbines. L’Autorité nationale de gestion environnementale (Nema) a donné son accord après que Kenya Electricity Generating Company Limited (KenGen), qui détient cette installation située dans la vallée du Rift, à l’ouest du Kenya, a déposé un rapport d’étude d’impact environnemental. Ce parc produit 25,5 MW. KenGen veut y ajouter 10 MW.
Actuellement, le parc éolien de Ngong Hills est établi sur un terrain de 80 hectares appartenant à Kenya Forest Service. Sa capacité a été revue plusieurs fois par le passé. Les premières éoliennes ont été construites sur ce terrain en 1993, grâce à la coopération belge. Les deux éoliennes du parc ont ensuite été démantelées. L’exploitation a été reprise par KenGen en 2009 avec 5,1 MW. En 2015, la compagnie a mis en service de nouvelles éoliennes, portant la capacité du parc à 25,5 MW.
Ngong Hills n’est pas la première centrale électrique de KenGen dont la capacité est revue à la hausse. Récemment encore, cette entreprise, qui détient près de 80 % de la production d’électricité du Kenya, a annoncé qu’elle allait augmenter la capacité de la centrale géothermique d’Olkaria I, dans la vallée du Rift. Le projet a été confié à Marubeni Corporation, un grand groupe commercial japonais. Il devrait faire passer la capacité de l’installation de 183 MW à 253 MW. Ce projet est financé par un prêt contracté auprès de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et de la Banque européenne d’investissement (BEI). Marubeni a ainsi jusqu’en 2021 pour achever les travaux.
Mais KenGen pourrait se rencontrer des difficultés avec son nouveau projet à Ngong Hills. Le gouvernement kenyan a annoncé récemment le gel de la signature des contrats d’achat d’électricité. La raison invoquée serait « la nécessité d’établir un équilibre au niveau des sources de production d’énergie renouvelable ». « Le gel de signature des contrats d’achat d’électricité touchera principalement les producteurs d’énergie éolienne et de solaire », a prévenu d’ailleurs le ministre kenyan de l’Énergie, Charles Keter.
Cette suspension temporaire est une source d’incertitude pour les producteurs privés d’électricité (IPP). En particulier pour KenGen, qui a pour ambition, selon Business Daily, de produire 410 MW d’énergie éolienne, 2 029 MW d’énergie géothermique et 90 MW à partir de l’hydroélectricité d’ici 2028.
Jean Marie Takouleu