L’espoir renaît pour le projet éolien de Lamu, dans le comté du même nom, à l’est du Kenya. Il était retardé depuis des mois à cause d’une procédure judiciaire engagée par Cordison International, une entreprise américaine l’encontre de Kenwind Limited, une filiale de l’entreprise belge Electrawinds, basée au Kenya. Cette dernière était accusée d’avoir obtenu frauduleusement le terrain sur lequel devait être construit le parc éolien de Lamu.
Après l’examen du dossier, la Cour d’appel de Lamu a finalement rejeté la demande Cordison International. La fin de la procédure judiciaire sonne la reprise de ce projet suspendu à la décision des juges. À l’annonce du verdict, les populations ont manifesté leur enthousiasme en scandant des slogans en faveur de Kenwind. Celle-ci pourra donc poursuivre ses investissements à hauteur de 21 milliards de shillings kenyans (près de 210 millions de dollars) dans le comté de Lamu.
Le projet éolien de Lamu
Le parc éolien qui va être construit dans le comté de Lamu affichera une capacité de 90 MW. Il sera établi sur un terrain d’une superficie de 1 294 hectares dans le village de Baharini, situé à 20 km à l’ouest du port de Lamu. Les 38 éoliennes du parc tourneront grâce aux vents apportés par l’océan indien. L’électricité que produira l’installation sera évacuée via une ligne de haute tension de 220 kV sur 323 kilomètres, reliant Lamu à Rabai, dans le comté de Kilifi. C’est à partir de cette localité que l’électricité du parc sera injectée dans le réseau.
Mais avant d’arriver à ce résultat, il va falloir dédommager des agriculteurs qui ont cédé leurs terres pour la construction du parc éolien. « Je peux vous assurer que Kenwind Holdings veillera à ce que ceux qui seront impactés par le projet soient indemnisés avant même que nous ne signions le contrat de location définitif », avait promis Susan Nandwa, directrice de Kenwind.
Elle pourra compter sur le soutien de la Société financière internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale chargée du financement des entreprises. Cette dernière a promis de financer une partie du projet.
Jean Marie Takouleu