L’élimination anarchique des déchets au Kenya représente un danger pour la santé humaine et l’environnement. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, quelque 22 000 tonnes de déchets sont produites par jour. La Kenya Association of Manufacturers (KAM) vient de lancer la Kenya Extended Producer Responsibility Organization (Kepro) pour sensibiliser les Kenyans à l’élimination saine des déchets.
Au Kenya les déchets solides ou liquides sont souvent jetés sur les trottoirs et autres lieux publics, ainsi que dans les cours d’eau. Pour la Kenya Association of Manufacturers (KAM), cette situation est davantage liée à l’ignorance. C’est ainsi que l’association kenyane a mis sur pied la Kenya Extended Producer Responsibility Organization (Kepro) qui vise à rassemble tous les acteurs du secteur des déchets au Kenya.
L’objectif visé à travers cette initiative est la restauration de l’environnement dégradé par les déchets. Kepro envisage d’éduquer les populations aux pratiques de gestion durable des déchets à savoir réduire, réutiliser et recycler, créant un cadre propice pour le développement de l’économie circulaire. Selon le gouvernement kenyan, le pays produit quotidiennement 22 000 tonnes de déchets, dont 60 % sont constitués de matières organiques, tandis que 35 % et 5 % comprennent respectivement des matières recyclables et non recyclables. Kepro a déjà émis une requête auprès du gouvernement du Kenya pour l’intégration de « l’éducation climatique » dans les programmes scolaires.
L’initiative de la KAM s’inscrit en droite ligne des actions entreprises par le gouvernement du Kenya pour réduire la pollution des sols. Une nouvelle loi environnementale est d’ailleurs en préparation dans ce pays d’Afrique de l’Est. La législation vise à transformer les 60 % de déchets biodégradables en fumier pour la fertilisation du sol.
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Au moins 30 % des déchets seront recyclés, 5 % incinérés tandis que 5 % des déchets seulement finiront dans les décharges. L’application de la nouvelle législation pourrait permettre au Kenya de faire un pas de géant dans la gestion de ses déchets. Le pays abrite de célèbres décharges comme celle de Dandora, située à 8 km de la capitale Nairobi. Établie sur 15 hectares, sa taille augmente de manière inquiétante en fonction de la croissance de la population de Nairobi.
Inès Magoum