Le projet solaire de Kopere va recevoir l’appui de la Banque africaine de développement (BAD). Situé à la frontière entre les comtés de Nandi et de Kisumu, à l’ouest du Kenya, ce projet est mené par l’entreprise française Voltalia. Selon l’institution financière panafricaine, le Fonds d’investissement pour le climat (FIC) va y contribuer à hauteur de 11,6 millions de dollars, dans le cadre de son Programme d’expansion des énergies renouvelables (SREP).
Il s’agit d’un programme dédié aux pays à faibles revenus. Cet argent sera donc injecté à travers la BAD. « Ce projet pourrait être le premier projet photovoltaïque solaire à l’échelle d’un service public au Kenya dans le cadre de la politique de tarifs de rachat garantis (FiT). Nous sommes convaincus que l’octroi d’un financement à long terme et concessionnel aura un effet important pour attirer davantage d’investisseurs, et les inciter à s’engager dans les vastes opportunités solaires du Kenya », a expliqué Amadou Hott, vice-président de la BAD chargé de l’électricité, de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte.
De l’énergie pour 600 000 personnes
Pour le projet solaire de Kopere, Voltalia bénéficie de la politique du gouvernement du Kenya en faveur des énergies renouvelables, et surtout le partenariat public privé (PPP). L’énergie qu’elle va produire sera vendue à Kenya Power (KPLC), l’entreprise publique en charge du transport et la distribution d’électricité. Le prêt de la BAD marque aussi le début de la réalisation de ce projet. Voltalia estime qu’après sa mise en service, le parc solaire pourra alimenter jusqu’à 600 000 personnes au Kenya.
L’entreprise qui emploie près de 500 personnes propose égale une énergie à faible coût pour les ménages kenyans. « En donnant accès à une énergie de qualité à un coût inférieur aux coûts de production actuels au Kenya, le projet Kopere diversifiera le mixte énergétique du Kenya et contribuera en fin de compte à réduire la dépendance aux combustibles fossiles », a précisé Wale Shonibare, directeur des solutions financières, politiques et de la réglementation énergétique de la BAD. Conformément à l’accord passé avec KPLC, Voltalia devrait exploiter ce parc solaire sur une période de 20 ans.
Jean Marie Takouleu