La Banque mondiale approuve un crédit de 150 millions de dollars pour soutenir des projets de résilience climatique identifiés et menés localement dans toutes les circonscriptions rurales du Kenya. Le pays d’Afrique de l’Est subit une sécheresse interminable qui met à mal les moyens de subsistance des populations locales. Le gouvernement estime à plus de 2 millions, le nombre de Kényans déjà en situation de malnutrition.
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 26 octobre 2021, un crédit de 150 millions de dollars pour soutenir des projets de résilience climatique identifiés et menés localement dans toutes les circonscriptions rurales du Kenya. Il s’agit précisément d’un financement accordé par l’Association internationale de développement (IDA), une filiale du groupe de la Banque mondiale créée en 1960, pour aider les pays à faibles revenus en leur accordant des subventions et des prêts à taux d’intérêt faibles ou nuls, pour des projets et programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent la pauvreté et améliorent la vie des communautés locales.
Le financement de l’IDA sera renforcé par une subvention de 21,4 millions de dollars du Fonds fiduciaire multi-donateurs de l’Initiative de durabilité sociale pour tous, portée par les gouvernements du Danemark et de la Suède. Ce qui constituera un total de 171,4 millions de dollars, alloué au Kenya.
La sécheresse affame plus de 2 millions de Kényans
Les nouveaux financements climatiques accordés au Kenya seront acheminés via le nouveau Programme de financement de l’action climatique menée localement (FLLoCA), dont l’objectif est de mettre en œuvre des actions de résilience climatique menées localement et de renforcer la capacité des gouvernements nationaux et locaux à gérer les risques climatiques. « Les communautés des zones rurales, en particulier celles des régions arides et semi-arides qui ont été touchées par les impacts du changement climatique tels que les sécheresses et les inondations, les épidémies de maladies liées au climat, la faible productivité des terres agricoles et le déclin du bétail, seront les principales bénéficiaires du programme », affirme Nicholas Soikan, spécialiste principal du développement social à la Banque mondiale et chef de l’équipe du programme FLLoCA au Kenya.
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Après les inondations, l’invasion de criquets, puis la pandémie de Covid-19, le Kenya subit une sécheresse interminable qui met à mal les réserves d’eau potable, les cultures et les pâturages des troupeaux. Dans une récente sortie, l’Autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA) a annoncé que plus de 2 millions de Kényans se trouvent en situation de malnutrition. Des événements qui ont poussé le président Uhuru Kenyatta à déclarer le 8 septembre 2021, l’état de catastrophe naturelle, à cause de la sécheresse.
Boris Ngounou