« Nous sommes en avance sur l’échéance et d’ici septembre, nous serons prêt ». Ainsi s’est félicité Charles Keter, le ministre kenyan de l’Énergie et du Pétrole à l’issue d’une tournée d’inspection qu’il vient d’effectuer sur le chantier de construction de la future centrale solaire de Garissa à l’est du Kenya. Cette centrale solaire devait initialement commencer à envoyer l’énergie produite dans le réseau national à partir de décembre 2018.
La centrale solaire, qui aura une capacité de production de 55 MW, est le résultat de la politique du gouvernement kenyan mise sur pied depuis 2010. Depuis cette date, il encourage les projets de production d’énergies vertes dans le pays. C’est une politique qui vise à attirer les investisseurs privés qui sont déjà très actifs dans le domaine de la production de l’énergie éolienne, de la géothermie, de la biomasse, du biogaz ou encore de l’hydroélectricité à petite échelle. La centrale de Garissa va offrir de l’énergie à 625 000 foyers au Kenya.
Un projet conduit par China Jiangxi International
« C’est le plus grand projet en Afrique de l’Est. C’est la rupture vis-à-vis de dépendance excessive à l’énergie hydroélectrique et géothermique. Nous nous concentrons maintenant sur l’énergie verte et il n’y aura jamais de meilleur choix que celui-ci », a affirmé le ministre Keter dans le journal Sunday Nation. Il a également profité de cette visite pour féliciter les ingénieurs de la China Jiangxi International Kenya Ltd (filiale kenyane de China Jiangxi Corporation for International Economic and Technical Cooperation, CJIC, plus connu sous le nom de Jiangxi international, NDLR) qui, selon lui, « se mobilisent nuit et jour pour assurer l’avancement de ce projet » qui va booster l’accès à l’électricité au Kenya, actuellement de 60 % de la population.
Jiangxi International est une entreprise chinoise de construction et d’ingénierie qui opère dans de nombreux pays d’Afrique anglophone. C’est le cas au Ghana où elle construit le Cape Coast Stadium, un stade de 15 000 places, d’une valeur de 30 millions de dollars, financé par la Chine. En 2013, elle a été classée parmi les 250 plus grandes entreprises de construction au monde, selon la valeur des projets internationaux, représentant 392,3 millions de dollars de chiffre d’affaires.
La construction de la centrale solaire de Garissa, dont le financement a été assuré par Exim Bank of China n’est qu’un projet de plus pour cette entreprise au Kenya, puisqu’elle y construit depuis 2013 le Trade Center, un immeuble de 39 étages, soit la plus haute tour de la capitale kenyane.
Jean Marie Takouleu