Le Comité de coordination de la mise en œuvre du projet de développement du comté de Nakuru (CDICC) vient d’effectuer une visite de travail sur le site géothermique de Menengai, à l’ouest du Kenya. Lors de cette tournée, Erastus Mbui Mwenda, le commissaire du comté de Nakuru, a annoncé que la construction de la première centrale sur le site de ce projet géothermique sera lancée en décembre 2019.
Le développement du projet géothermique de Menengai a été confié à Sosian Energy, Orpower Twenty Two et Quantum Power East Africa. L’entreprise publique, Geothermal Development Company (GDC), a agréé les deux IPP pour concevoir, construire et exploiter une centrale géothermique de 35 MW.
Une avancée pour Sosian Energy
Depuis l’attribution des contrats en 2013, le projet géothermique de Menengai a très peu avancé. Erastus Mbui Mwenda impute le retard aux IPP, qui ont eu des difficultés à mobiliser des fonds. Parmi ces entreprises, Sosian Energy est la seule à avoir déjà franchi le pas du choix d’une société pour l’exécution du contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) de sa centrale géothermique de Menengai III.
Ce contrat d’une valeur de 65 millions de dollars a été remporté par l’entreprise chinoise Kaishan Renewable Energy Development, une filiale de Zhejiang Kaishan Compressor. Elle forera les puits géothermiques et installera des conduits qui serviront à transporter la vapeur pour faire tourner les turbines de la centrale, permettant ainsi la production de 35 MW. Cette électricité sera vendue à l’entreprise publique Kenya Power (KPLC) dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE).
Le projet géothermique de Menengai permettra d’injecter au total 105 MW au réseau national d’électricité du Kenya. Orpower Twenty Two, Quantum Power East Africa et Sosian Energy bénéficient d’un programme de financement des concessions géothermiques mis en place par le gouvernement kenyan en vue d’accroître les flux d’investissements des bailleurs de fonds tels que la Banque africaine de développement (BAD) ou la Banque mondiale, qui soutiennent les projets de développement d’infrastructures de production d’énergies renouvelables.
Jean Marie Takouleu